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France: les Kurdes d’Europe rendent hommage aux morts de la fusillade à Paris

Les Kurdes se réunissaient ce mardi dans le Val d’Oise à Villiers-le-Bel pour une cérémonie de funérailles des trois victimes tuées rue d’Enghien à Paris fin décembre dans une fusillade à caractère raciste. Une façon pour la communauté de rendre un dernier hommage aux trois victimes tout en demandant à la France de continuer à les protéger.

Ils étaient plusieurs milliers de Kurdes venus de France, mais aussi de Belgique ou de Suisse à se réunir à Villiers-le-Bel.

Le lieu choisi, entre des entrepôts, n’a pas été choisi au hasard, car il est plus facile à sécuriser qu’une rue ouverte, raconte notre envoyé spécial Pierre Olivier. Il faut ainsi emprunter une étroite allée avant d’arriver face aux cercueils des trois Kurdes assassinés le 23 décembre dernier.

Les trois défunts ont été tués par balles devant le centre culturel Ahmet-Kaya de la rue d’Enghien à Paris. Le tireur, William Malet, a été désarmé et arrêté dans la foulée. Devant les enquêteurs, l’homme de 69 ans, déjà connu de la justice pour des faits de violence et qui sortait tout juste de détention provisoire pour une autre affaire, a fait part d’une « haine des étrangers pathologique » et dit avoir voulu « assassiner des migrants », selon le parquet de Paris

Les Kurdes ne veulent pas être abandonnés

Ce 3 janvier, les familles et les proches des victimes ont aussi fait le déplacement, bien sûr, rappelant sur une estrade devant la foule le parcours de chacune d’elles, sa vie en France, ses projets, mais surtout son engagement auprès de toute une communauté.

Toute cette cérémonie était très encadrée par un important dispositif policier, ainsi que par un service d’ordre mis en place par les organisateurs de cette commémoration. Et c’est d’ailleurs l’un des messages que l’on entend souvent ici : les Kurdes présents demandent à l’État français de ne pas les abandonner. Ils disent en grande majorité avoir fui la Turquie et être venus en France pour se sentir et être en sécurité, et refusent d’une seule voix que cela change.

Libreopinionguinee avec RFI

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