En Afrique de l’Ouest et centrale, la fête de la Tabaski marquée par la crise
Beaucoup de pays d’Afrique de l’Ouest ou d’Afrique centrale célèbrent, ce mardi 21 août, la fête musulmane de la Tabaski. Mais dans certains pays, comme le Mali, le Tchad ou encore le Congo-Brazzaville, les célébrations et leurs préparatifs souffrent cette année de la crise.
Mali : des moutons plus rares et plus chers à Bamako
A Bamako, les animaux, bergers et sacs d’herbe pour nourrir le bétail ont envahi les rues et les boulevards. Lundi, les derniers acheteurs se pressaient pour acquérir leur mouton de Tabaski. Bénéfices pour certains mais surtout dépenses pour d’autres, les moutons sont moins nombreux et plus chers que l’année passée.
« Compte tenu de la conjoncture, les salaires sont bas et ceux qui font le business ont du mal à vendre sur le marché ».
♦ Tchad : ambiance morose sur le marché de Karkandjier
En plein cœur de N’Djamena, au marché de Karkandjier, l’ambiance n’est pas encore à la fête. Les populations sont moins nombreuses à aller chercher leurs bêtes par rapport aux années précédentes. La crise économique qui frappe le pays depuis la chute des prix du cours du pétrole a réduit le budget des familles pour les festivités.
♦ Congo-Brazzaville : la crise affecte le commerce du mouton
La crise qui sévit dans ce pays qui compte un peu plus de 800 000 musulmans touche aussi les festivités de la Tabaski. Les vendeurs affirment avoir baissé le prix du mouton tandis que les acheteurs le trouvent plutôt exorbitant.
♦ Côte d’Ivoire : broderies, retouches et finitions à Treichville
Au quartier des couturiers et des bordeurs à Treichville, commune d’Abidjan, en Côte d’Ivoire, chaque année, au moment de la Tabaski, les musulmans du pays se précipitent pour acheter le mouton et aussi se faire coudre la plus belle tenue pour cette grande fête musulmane.
Pour les croyants, la Tabaski est l’occasion de se retrouver en famille et d’échanger directement. Mais aussi par l’intermédiaire des téléphones et des réseaux sociaux.
Cette année comme par le passé, Nouakchott se vide d’une grande partie de ses habitants qui préfèrent aller fêter en famille, à l’intérieur du pays. Depuis trois jours, les gares routières sont prises d’assaut. Personne ne veut rater les retrouvailles familiales.