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Donka : le cri de Coeur d’une infirmière atteinte du Coronavirus. « Je suis venue à Donka. De 10heures à 00 heure, nous étions dehors. Il n’y a pas de places, ni de nourriture »

CONAKRY-F. D a été testée positive du Coronavirus. Après avoir reçu les résultats de son test, cet agent de santé  décide alors de se rendre à Donka pour sa prise en charge. Mais c’était sans imaginer, les tracasseries qu’elle allait vivre. Comme elle, plusieurs autres personnes déclarées positives ont vécu le même calvaire à Donka.

Le cas de S.D est particulier. Agent de la santé de son état, elle a contracté le Covid-19 dans l’exercice de son métier. Donc, en tentant de sauver des vies. Aujourd’hui, elle rencontre toutes les difficultés pour simplement  être prise en charge.  Elle raconte avoir vécu le pire moment de sa vie ces dernières 24heures.
Actuellement, elle est alitée dans une salle non équipée avec un effectif de 20 personnes. Hommes et femmes, sont tous mélangés. Cette mère de famille diabétique nous a confié qu’elle n’a pas pu dormir la nuit passée à cause des moustiques. Elle se plaint des mauvais traitements des malades. Témoignage.

« J’ai été appelée pour m’informer que j’étais positive de Coronavirus. Je suis venue à Donka. De 10heures à 00 heure, nous étions dehors. Il n’y a pas de places, ni de nourriture.  Ils nous ont demandé de patienter, ils vont aménager une salle. A minuit, on s’est révolté en leur disant que s’ils ne nous installent pas on va rentrer dans la salle où ils sont. C’est en ce moment qu’ils nous ont envoyé vers la maternité pour nous installer pêle-mêle. Il n’y avait rien c’est presque qu’une terrasse. Nous ne sommes pas bien traités, mais que faire ? Nous sommes au nombre de 20 personnes dans une salle. Hommes et femmes, tout est mélangé. Nous sommes là pour le moment. Mais on leur a dit que nous ne pouvons pas rester ici aujourd’hui. Il y a trop de moustiques, je n’ai pas pu dormir et je suis diabétique.

Ils promettent de libérer des personnes de l’autre coté. On a remonté les informations à nos chefs parce que je suis du corps médical. Ils ont fait de leur mieux ils ont appelé, mais les places qu’on nous a donné, rien n’est équipé. Les médecins ont dit que ce n’est pas de leur faute.  Les toilettes  sont communes avec les hommes.  Lorsqu’on nous a installés, ils nous ont donné des médicaments. Pour le déjeuner,  ils nous donné juste  un pain et un corn-bœuf avec du lait. En ce qui me concerne, mes parents m’ont envoyé le repas, vu que  je suis diabétique. Mais je dois dire qu’il n’y a pas de places jusqu’à présent. Nous sommes installés dans une terrasse presque. Je suis dans la salle mais je vois dehors. Il n’y a pas de climatiseurs, rien n’est équipé. Je suis une mère de famille j’ai mon enfant avec ma maman à la maison.

Moi, je suis du corps médical, j’ai eu cette maladie en sauvant des vies. Je suis un  agent de santé. J’avais un collègue  qui avait contracté la maladie. C’est après que j’ai décidé volontairement d’aller faire le test  malgré que je ne présentais aucun signe.  En ce moment,  il y avait deux personnes dans notre équipe qui étaient positives. J’ai fait le test, quand les résultats sont sortis, ils m’ont appelé pour dire que je suis positive. Ils m’ont demandé s’ils peuvent venir me chercher chez moi. J’ai répondu que je vais venir de moi-même. Mais arrivée à Donka hier, il n’y avait pas de places. Et toute la journée, j’étais assise sur une chaise avec plein de personnes.

Etant malade, si mon cas était grave, j’allais mourir hier.  Mais heureusement je ne présentais aucun signe. Je demande aux autorités de revoir la situation sinon nous risquons de perdre notre vie », a lancé F.D.

Source: Africaguinee.com

 

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