Sa parole était attendue, elle arrivera aujourd’hui. L’Elysée a annoncé qu’Emmanuel Macron fera une allocution ce soir, à 20h, sur la situation sanitaire.

Ce discours, qui interviendra après un Conseil de défense sanitaire décisif ce matin, arrive alors que le pays connaît depuis quelques jours une troisième vague de l’épidémie de coronavirus, avec des chiffres inquiétants.

Lundi, le nombre de personnes admises en réanimation a dépassé le pic de la deuxième vague, en novembre dernier (4 974 patients contre 4.903 le 16 novembre dernier, soit 96,5 % des capacités totales du pays). Face à ce constat, le président de la République devrait décider d’un nouveau tour de vis. Mais quelles mesures va-t-il annoncer ?

UN CONFINEMENT STRICT ?

Le 18 mars dernier, le gouvernement a mis en place de nouvelles mesures de confinement dans 16 départements particulièrement touchés par l’épidémie de coronavirus. Depuis, 3 autres départements ont rejoint la liste, mais difficile de dire si ces mesures ont eu un effet. Si bien que de nombreuses voix s’élèvent pour demander l’instauration d’un confinement strict, comme en mars 2020.

Si Emmanuel Macron faisait ce choix, cela signifierait la fermeture de tous les établissements scolaires, des commerces dits «non-essentiels», et le retour des attestations de déplacement en journée. Tous les salariés pouvant travailler en télétravail seront en outre invités à le faire à 100%.

LA FERMETURE DES ÉCOLES ?

Sans aller jusqu’à un confinement strict, le président pourrait annoncer la fermeture des écoles. Depuis quelques jours, les cas de coronavirus se multiplient dans les établissements scolaires, provoquant l’inquiétude et la colère de certains parents et professionnels.

Si le gouvernement a jusqu’ici écarté toute fermeture générale, choisissant toutefois de fermer une classe dès le premier cas dans les départements confinés, les derniers chiffres pourraient le faire changer d’avis. A travers tout le pays, plus de 3.000 classes sont en effet fermées actuellement, dont plus de 800 en Ile-de-France.

DES AIDES POUR LES RÉANIMATIONS ?

Si tour de vis il y a, ce sera avant tout pour pouvoir désengorger les services de réanimations, et répondre au cri d’alarme de certains médecins qui craignent de devoir trier les patients. Pour ce faire, l’exécutif réfléchirait à plusieurs solutions. Selon franceinfo, le fait de rendre «obligatoire» le transferts des patients serait à l’étude.

En effet, les autorités se heurtent à de nombreux refus des familles, qui doivent absolument donner leur accord pour que leur proche soit transféré d’une région à une autre. Pour compenser l’obligation, le gouvernement envisagerait de prendre en charge les frais de transports, d’hébergement et de chômage partiel des proches qui pourraient ainsi suivre le malade.

Avant d’en arriver là, d’autres solutions sont sur la table pour alléger la pression hospitalière, comme le déploiement de médecins réanimateurs des régions plus épargnées vers celles qui sont à bout de souffle.