Site d'information Général sur la Guinée et le Monde

Damaro Camaro tacle les Syndicats: « Comment un syndicat peut demander qu’on arrête le service minimum dans un hôpital alors que s’il tombe malade, il va se soigner à l’étranger ? (Interview)

Le président du groupe parlementaire de la majorité à l’assemblée nationale est revenu sur les antennes de la radio sabari fm 97.3 ce mercredi de la démarche entreprise par le Premier ministre Ibrahima Kassory Fofana autour de la hausse du prix des produits pétroliers à la pompe.

Pour honorable Amadou Damaro Camara, le chef du gouvernement est dans une logique de prendre des décisions drastiques pour l’intérêt de la Nation. « Puisqu’il a mandat de booster la croissance et favoriser un cadre de vie décent pour la population », a-t-il soutenu.

Revenant sur le protocole d’accord signé entre syndicats, patronat et gouvernement, le député du Rpg-arc-en-ciel jure sur la Constitution que le Premier ministre n’a pas violé lesdits accords.

Plus loin, il affirme que Kassory Fofana n’avait même pas besoin de faire un communiqué ou un arrêté pour annoncer l’augmentation du prix du carburant à partir du moment que c’est une marchandise comme toutes les autres.

« J’ai reproché d’abord au gouvernement pour avoir fait un communiqué. C’est une marchandise comme toutes les autres qu’on achetait à 46 dollars le baril et aujourd’hui c’est à plus de 70 dollars. En plus, l’accord signé a expiré en décembre 2016. Jusqu’à cette date, le gouvernement était contrait. Mais aujourd’hui, les réalités ont changé et le prix du baril a grimpé à l’échelle internationale. A date, le carburant est moins cher en Guinée par rapport aux pays limitrophes. Et je pense qu’avec cette mesure, la spéculation et le trafic illicite du carburant via les pays voisins va cesser», a-t-il soutenu.

Parlant de l’attitude des syndicalistes, honorable Damara estime qu’ils font tout sauf le travail dévolu à un syndicat qui défend l’intérêt des syndiqués. « Comment un syndicat peut demander qu’on arrête le service minimum dans un hôpital alors que s’il tombe malade, il va se soigner à l’étranger ?  Comment un syndicat peut sortir pour s’arrêter devant les véhicules et les empêcher de circuler ? Je pense qu’un syndicat agit pour les syndiqués et nom pour l’ensemble de la population», s’est-il interrogé.

Commentant la décision du gouvernement sur l’interdiction de la marche jusqu’à nouvel ordre, le président du groupe parlementaire de la majorité à l’hémicycle affirme comprendre la logique du gouvernement. Pour lui, le gouvernement a agi en toute intelligence et responsabilité.

« Je ne sais pas vraiment ce qui se trame mais, si le gouvernement agit ainsi, il faut comprendre qu’il y’a bien une raison motivée. Nous le savons que la contestation était entrain de prendre une autre tournure. Donc si le gouvernement estime que la paix sociale est menacée, il est de sa responsabilité d’agir conséquemment», a-t-il estimé.

 I.S.Moussa SYLLA

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.