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Crise-politique au Mali : le coup de fil d’Alpha Condé pour tenter de sauver le régime d’IBK

Au pays d’Ibrahima Boubacar Keita, des manifestants sont descendus dans la rue le vendredi 5 juin à Bamako, à l’appel du Rassemblement des forces patriotiques du Mali, coalition regroupant chefs religieux, partis politiques et membres de la société civile, pour exiger la démission du président de la République.

Ne restant pas indifférent à la situation au Mali, le président Alpha Condé a fait sien le dicton qui dit : « Quand la case de ton voisin brûle, hâte-toi de l’aider à éteindre le feu de peur que celui-ci ne s’attaque à la tienne ».

Selon le président du Conseil Supérieur de la Diaspora Malienne (CSDM), Chérif Haïdara, le chef de l’Etat guinéen a contacté l’imam Mahmoud Dicko, l’un des organisateurs de la marche du 5 juin, pour le convaincre de rencontrer IBK.

‘‘Le Mali et la Guinée, c’est deux poumons dans un même corps. C’est ce que le président Alpha Condé a démontré. Il s’est toujours invité quand il y a problème au Mali’’, indique M. Haidara.

‘’Le président Alpha Condé a  appelé l’imam Dicko pour lui dire d’accepter d’aller voir le général Moussa Traoré. Il l’a fait et le président IBK y était, ses enfants et le Premier ministre aussi’’, a-t-il ajouté lundi dans les Grandes gueules de la radio Espace FM.

‘’Nous sommes heureux de constater que l’imam a eu beaucoup de respect et de considération pour le professeur Alpha Condé afin de rencontrer IBK chez le général Moussa Traoré’’, a-t-il renchéri, précisant que ‘’c’est après cette rencontre-là que le président IBK a tenu le discours d’hier’’.

Dans son adresse à la nation, le président malien a laissé entendre qu’il a suivi avec attention les récents évènements qui se sont déroulés dans son pays. ‘’J’ai entendu les colères et les cris. J’ai entendu les revendications et les interpellations. Chaque malien qui souffre ou qui manifeste m’interpelle et mérite mon attention car ma mission est de servir le Mal’’, a-t-il rassuré.

Mais pour le président du (CSDM), la crise est loin d’être résolue. Il réclame la ‘’démission du président de l’Assemblée nationale, celle du président de la cour constitutionnelle, la mise en place d’un gouvernement d’union nationale qui ne sera pas dissous jusqu’en 2023 et qui ne dépassera pas les 25 ministres’’.

‘’Le président est d’accord sur le principe. Mais le discours que nous avons entendu hier soir, ce n’est pas ce que nous attendons du président IBK. Demain, nous irons le voir. Soit il accepte nos revendications ou nous demandons sa démission’’, a-t-il lancé au micro de nos confrères.

VisionGuinee.Info

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