Les deux éléments retenus ici sont le taux d’incidence (nombre de nouveaux cas identifiés en une semaine pour 100.000 habitants) ainsi que le taux d’occupation des services de réanimation dans le département. Les voyants virent au rouge lorsque le taux d’incidence est supérieur à 250, ou lorsque la tension hospitalière dépasse 100 %.

Ces données, et leur dynamique, sont parmi celles évaluées en priorité par le gouvernement pour décider de la stratégie à appliquer. Et donc pour prendre de nouvelles mesures dans les prochains jours. Pour rappel, selon les derniers chiffres disponibles au 20 mars, l’Ile-de-France a un taux d’incidence de 446 pour 110 % de tension hospitalière, et les Hauts-de-France un taux d’incidence de 382 avec 121 % des lits de réanimation occupés.

CENTRE-VAL DE LOIRE

Voisin de la région parisienne et de l’Eure, déjà reconfinés, l’Eure-et-Loir (278, 130 %) est dans une position très compliquée. La circulation du virus accélère vite et les hôpitaux sont asphyxiés. De quoi imaginer de nouvelles restrictions appliquées rapidement.

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NORMANDIE

Frontalière de l’Eure et de l’Eure-et-Loir, l’Orne (264, 69 %) est le département situé le plus à l’ouest de cette liste. Le taux d’incidence augmente très vite, mais les soins critiques tiennent le choc, pour l’instant.

GRAND EST

Dans cette région déjà lourdement touchée par les vagues précédentes, deux départements sont particulièrement susceptibles d’être reconfinés. Il s’agit de la Moselle (268, 114 %) et surtout de l’Aube (349, 142 %), où le taux d’incidence comme l’occupation des réanimations sont préoccupants.

Quatre autres sont également sous surveillance, la Meurthe-et-Moselle (237, 102 %), la Meuse (226, 138 %), les Ardennes (200, 100 %) et les Vosges (182, 188 %).

BOURGOGNE-FRANCHE-COMTÉ

Plus au sud, le Doubs (282, 120 %) est sur la sellette, tous les voyants étant au rouge. Mais l’épidémie semble un peu moins galopante que dans le Territoire de Belfort (320, 52 %), où le virus se propage à toute vitesse ces dernières semaines. Il reste toutefois de la place en soin critique, ce qui pourrait permettre au département d’éviter les nouvelles restrictions.

Dans le reste de la région, la situation est plus contrastée. L’épidémie circule fortement dans deux départements, l’Yonne (301, 61 %) et la Nièvre (274, 50 %), tandis que les hôpitaux saturent en Haute-Saône (191, 125 %).

AUVERGNE-RHÔNE-ALPES

Dans une région balayée par la deuxième vague, trois départements inquiètent : l’Ardèche (245, 150 %), la Haute-Savoie (289, 100 %) et le Rhône (299, 95 %).

A Lyon, la propagation du virus accélère nettement depuis le début du mois de mars. Le nombre de patients en réanimation augmente doucement mais sûrement.

PROVENCE-ALPES-CÔTE D’AZUR

Var (333, 110 %), Hautes-Alpes (274, 113 %), Bouches-du-Rhône (315, 99 %) et Alpes-de-Haute-Provence (234, 117 %)… Les cinq autres départements de PACA pourraient rejoindre les Alpes-Maritimes dans la liste des lieux confinés. Ils ont en effet tous franchi – ou sont en passe de le faire – les seuils d’alerte.

Néanmoins, la situation semble être à l’accalmie à Marseille. Le nombre de nouveaux cas et de patients en soin critique amorcent en effet un plateau, voire un très léger déclin, depuis plusieurs jours.

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OCCITANIE

Plus à l’ouest, le Gard (297, 100 %) et la Lozère (173, 100 %) voient également leurs services de réanimations saturés.