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Comité de suivi : la communauté internationale fait « une proposition de sortie de crise… »

La 23ème session du comité de suivi a eu lieu ce lundi 07 mai 2018 à Conakry. Les formations politiques se sont données rendez-vous à nouveau, au département de l’administration du territoire et de la décentralisation, pour échanger sur les problèmes liés au contentieux électoral, et l’audit du fichier électoral. Au tour de la table, les parties prenantes des négociations ont abordé les propositions des experts de la communauté internationale pour une sortie de crise.

Les négociations continuent au sein du comité de suivi des accords d’octobre 2016. Les formations politiques réunies autour du ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation, continue à débattre sur les problèmes liés au contentieux électoral, et l’audit du fichier électoral. Au compte de cette 23ème session, le camp de Sidya Touré, haut représentant du chef de l’Etat, estime que les lignes ont bougé.

« Sincèrement il n’y a pas beaucoup de détails en la matière, parce que nous n’avons fait que toutes les pistes. Et, nous avons le sentiment qu’il y a une évolution et que les lignes vont vraiment bouger », évoque Docteur Deen Touré, le président du groupe parlementaire de l’Alliance Républicaine.

Au cours de cette session, les différentes parties prenantes ont touché du doigt les propositions faites par les experts étrangers. Lors de la dernière réunion du comité de suivi, les formations politiques avaient souhaité à ce qu’il y ait la mise en place d’une commission spéciale pour discuter du différent électoral. Après trois séances qui se sont soldés par des échecs, une piste de sortie de crise est annoncée.

« Les experts ont fait la proposition de dire qu’ils pensent que pour les communes pour lesquelles aucun parti ne peut à lui-seul composer les exécutifs communaux, qu’une solution pourrait être trouvée et que pour les quartiers et les districts, qu’il fallait en tout cas se référer des vrais résultats qui ont été affichés dans les bureaux de vote parce que les citoyens les ont vu et les candidats ont pris le temps peut-être de photographier ces résultats-là, pour qu’on puisse aller sur cette base », relate de son côté Mamadou Cellou Baldé, le représentant de l’opposition Républicaine à ce cette rencontre.

La mouvance présidentielle approuve cette idée des partenaires étrangers. Selon son représentant Amadou Damaro Camara, cette procédure de négociation au cas où elle aboutirait, sera loin d’une violation de nos textes de loi.

« Nous avons demandé des conseils à nos partenaires au développement, au niveau des experts qui nous ont fait des propositions de négociations basées exclusivement sur les résultats proclamés par la CENI et confirmés par la justice. C’est la seule voie qui ne violerait pas la loi. Ce n’est pas parce que ceux qui ont en charge de l’application de la loi ont violé la loi, que la loi est abrogée. La loi reste toujours forte, dans son application », déclare le chef de la majorité présidentielle.

Un mois après le début des discussions, l’opposition, la mouvance, et le gouvernement n’arrivent toujours pas à trouver un consensus autour du contentieux né des communales de février dernier. Face à ce blocage, la communauté internationale a été impliquée dans les débats.

A suivre…

Alpha Madiou BAH

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