Burkina Faso: au moins 128 civils tués dans l’attaque d’un village du nord du pays
Au moins 128 morts, selon une source locale à RFI…C’est le bilan, encore provisoire, de l’attaque la plus meurtrière qu’ait connu le Burkina Faso, depuis 2015. Elle s’est produite dans la nuit du 4 au 5 juin dans le village de Solhan, situé dans la région du Sahel, au nord du Burkina Faso. Les assaillants ont aussi incendié des habitations et le marché. Un « acte ignoble », selon les mots du président Roch Kaboré qui a décrété 72 heures de deuil national.
Il était environ 2h00 du matin lorsque des individus armés ont investi le village de Solhan, selon des sources sécuritaires. « L’attaque, lancée par de nombreux hommes armés, a d’abord visé le poste des Volontaires pour la défense de la patrie, des supplétifs civils des Forces armées dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. C’est par la suite qu’elle s’est dirigée contre les habitations », explique notre source. Les secours seraient arrivés deux heures après.
Une autre source parle d’un bilan « très lourd ». « Cent corps sans distinction d’âge ont été retrouvés pour le moment », précise-t-elle. Ce bilan est cependant provisoire. Il s’est alourdi ce samedi après-midi avec au moins 128 tués, selon une source sécuritaire à RFI.
L’attaque a également fait plusieurs blessés. Par ailleurs, plusieurs habitations ainsi que le marché du village ont été incendiés par les assaillants.
Qualifiant cette attaque de « barbare », le président Roch Marc Christian Kaboré a décrété un deuil national de 72 heures à partir de ce samedi. Il assure que les forces de défense et de sécurité sont à pied d’œuvre pour rechercher et neutraliser les auteurs de « cet acte ignoble ».
Force est de constater que la région est plus volatile que jamais. Les attaques par des jihadistes présumés se multiplient. Aussi bien l’Etat islamique qu’Al qaida sont actifs dans cette région du nord du Burkina Faso et ce sont les civils qui en payent le prix fort.
Des assaillants sans pitié
Joint par RFI, Hamadi Boubacar, maire de Seba, chef-lieu de la préfecture du même nom situé à une dizaine du village de Solhan, indique que c’est un groupe armé non identifié qui a attaqué le site aurifère de Solhan où vivaient des dizaines de milliers de mineurs venus à la recherche de l’or. Il décrit un groupe armé sans pitié.
Ils ont tout saccagé à leur passage. Ils ont tué les gens, brûlé les voitures, saccagé les boutiques, prêts à détruire tout ce qu’ils voyaient sur leur passage.
Libreopinionguinee avec RFI
