Birmanie: l’audience d’Aung San Suu Kyi reportée, au lendemain d’un dimanche meurtrier
Les manifestations pro-démocratie se poursuivent ce lundi, au lendemain de la journée de répression la plus meurtrière depuis le coup d’État militaire du 1er février. Au moins 44 manifestants ont été tués par les forces de sécurité. L’ancienne cheffe du gouvernement Aung San Suu Kyi devait comparaître en vidéoconférence, mais l’audience a été reportée faute de connexion internet.
C’est pour demander sa libération et la restauration de la démocratie que des Birmans continuent de descendre dans la rue ce lundi, à Rangoun, mais aussi dans d’autres villes comme Mandalay par exemple, où des ingénieurs ont défilé contre la junte.
L’armée a décrété la loi martiale dans six cantons de la grande banlieue de Rangoun. Toute personne arrêtée dans ces quartiers sera jugée par un tribunal militaire. Les peines peuvent aller de trois ans de prison jusqu’à la condamnation à mort.
Cinq manifestants tués
La répression de plus en plus sanglante du régime est vivement condamnée par plusieurs pays occidentaux et l’ONU. L’organisation internationale fait état d’éventuels crimes contre l’humanité commis par l’armée. Mais jusqu’à présent, ce concert de protestation ne semble avoir aucun effet sur la junte militaire.
Libreopinionguinee avec RFI