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Bah Oury au camp de Dalein : « leurs méthodes ont montré leur limite »

L’opposition est-elle en « perte de vitesse » face à Alpha Condé ? Alors que les mobilisations de l’opposition s’essoufflent, Bah Oury critique les stratégies employées par Cellou Dalein Diallo et ses soutiens. Pour l’opposant, les méthodes employées par l’UFDG et ses alliés ont montré leur limite.

“Dans la situation actuelle, c’est une certaine opposition qui a perdu sa crédibilité et a suivi un chemin qui l’a mise totalement dans l’impasse. Les méthodes que cette opposition avait l’habitude d’utiliser ont montré leur limite de manière objective. C’est un fait. Cette opposition a beaucoup contribué à cette impasse parce qu’elle a renié ses engagements antérieurs et elle a été considérée par la majorité de la population comme étant parmi ceux qui ont validé le 3ème mandat. La population en est profondément déçue malgré les sacrifices qui ont été consentis à cet égard. C’est une réalité”, analyse Bah Oury.

Contrairement aux fortes mobilisations antérieures pendant lesquelles les adversaires d’Alpha Condé drainaient des foules immenses dans les rues de Conakry et à l’intérieur du pays, les dernières manifestations politiques ont révélé un relâchement. Annoncée sur toute l’étendue du territoire national pour exiger la libération des détenus politiques et la vérité des urnes, la marche du 25 novembre a été presque totalement ignorée

Comment expliquer ce relâchement ?

L’usure du temps en est pour quelque chose, mais pas que ça seulement. Il faut dire que la répression des contestations, les arrestations en cascade, la militarisation des fiefs de l’opposition et les fissures en son sein, le manque de clarté sur le but des manifestations, ont contribué à « dissuader » les populations quant à répondre aux appels à manifester. Pour le leader de l’Union des Démocrates pour la Renaissance de la Guinée (UDRG), il ne faut chercher se remettre en cause.

Certainement, les populations doutent de l’efficacité de ces formes d’action, c’est la première chose. Deuxièmement, elles doutent de la pertinence des revendications mises en avant. Je pense que ce sont les deux aspects fondamentaux qui amènent la population à être beaucoup plus en réserve par rapport à certaines formes d’engagement et d’action politique. Les gens veulent autre chose. Ceux qui ne vont pas se remettre en cause disparaîtront”, martèle l’ancien ministre de la Réconciliation nationale.

Africaguinee.com

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