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AFFAIRE LE GRAËT: LARMES DE LE GRAËT, CONTRAT DE DESCHAMPS, CE QU’IL S’EST PASSÉ PENDANT LE COMEX EXTRAORDINAIRE

La présidence de la Fédération française de football a été confiée ce mercredi par intérim à Philippe Diallo, après la mise en retrait de Noël Le Graët décidée lors d’un Comité exécutif extraordinaire. Lors de la réunion, le dirigeant de 81 ans a fini par pleurer, jurant n’avoir rien « fait de mal ».

Un comité exécutif exceptionnel qui a duré 2h45. A l’image des déclarations de Vincent Labrune en rentrant dans la Fédération (« le statut quo n’est pas une option »), tous les autres membres du Comexse réunissent avec le même état d’esprit. Quelque chose doit changer. L’ambiance est plutôt bienveillante.

« Il n’y a pas de haussement de ton », souffle un participant. Noël Le Graët commencera d’abord par présenter ses excuses pour ses propos à l’encontre de Zinedine Zidane dans Bartoli Time sur RMC. Il a même écrit une lettre à l’idole de 1998 pour s’excuser et lui proposer de le rencontrer. Il présente aussi ses excuses au Comex pour sa gestion du dossier de la prolongation de Deschamps. Il n’avait pas du tout consulté ni informé les membres du Comex, ce qui les avait froissé.

Aulas propose la mise en retrait, Le Graët jure qu’il n’a « rient fait de mal »

Noël Le Graët a donc refait toute l’histoire: la première réunion avec Didier Deschamps à Guingamp, sa volonté initiale de ne le prolonger que jusqu’en 2024, puis les rendez-vous avec Jean-Pierre Bernès l’agent de Deschamps qui a fini par obtenir une prolongation jusqu’en 2026. Le volet financier de cette prolongation n’est pas abordé. L’ensemble des membres du comex finit par approuver la décision du président concernant l’avenir de Deschamps.

La discussion se poursuit sur les dernières polémiques. Les membres prennent à tour de rôle la parole et expliquent au président Le Graët qu’ils ne lui veulent aucun mal mais que la situation n’est plus tenable. Donc soit il accepte ce constat et collabore soit une autre solution sans doute plus douloureuse doit être trouvée. C’est Jean-Michel Aulas qui émet l’idée d’une mise en retrait de la présidence.

Le Graët écoute, demande à chacun son avis et jauge le comportement de ses plus fidèles. Face à lui, tous sont unanimes. Le Graët raconte sa deuxième audition de la veille face aux enquêteurs en charge de l’audit diligenté par le ministère. Il jure qu’il n’a rien fait de mal et que le rapport d’audit le blanchira. « Il n’y a rien sur moi dans ce rapport » répète-t-il sans convaincre l’assistance. Il tente même à plusieurs reprises de mettre à nouveau en avant son bilan sportif et financier. « Ton bilan, ce n’est pas le sujet Noël ! » lui lance un participant.

Les larmes de Le Graët

Eric Borghini, avocat, se lancera dans une longue plaidoirie pour l’inciter à quitter son poste. Il sera d’ailleurs le seul à lui demander clairement de démissionner. Le Graët refuse d’aller jusque-là mais finit par dire OK pour une mise en retrait. Il promet aussi de démissionner si les conclusions du rapport d’audit l’accablent à la fin du mois. Jamel Sandjak prendra aussi la parole pour dire que le problème n’est pas que Le Graët mais bien celui de la gouvernance globale de la FFF.

Le Graët finit même par pleurer en fin de réunion. Le Comex décide de confier les affaires courantes de la présidence et de la direction générale à Philippe Diallo. Si, comme l’attend la ministre des sports, le rapport d’audit est effectivement accablant pour Le Graët qui démissionnera, Diallo prolongera son intérim jusqu’à la prochaine Assemblée générale de la FFF le 10 juin 2023. La veille de cette AG, le comité exécutif devra choisir en son sein un candidat pour la présidence jusqu’à la fin du mandat actuel, soit jusqu’en 2024. Au-delà de Philippe Diallo qui pourrait vouloir prolonger encore son intérim, Jamel Sandjak pourrait aussi candidater. De quoi promettre d’autres débats animés dans la salle du Comex de la FFF…
Bfmtv rmc

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