• La 32e chambre du tribunal judiciaire de Paris a rendu son jugement dans l’affaire dite « des écoutes de Paul Bismuth ».
  • Lors de l’audience, en décembre, le parquet national financier avait requis une lourde peine de quatre ans de prison dont deux avec sursis à l’encontre de Nicolas Sarkozy. Son avocate, elle, avait plaidé la relaxe.
  • Mis en cause dans plusieurs affaires, Nicolas Sarkozy sera de retour au tribunal, le 17 mars, où il comparaîtra dans le cadre de l’affaire « Bygmalion ».

Au tribunal judiciaire de Paris,

Nicolas Sarkozy a été reconnu coupable de « corruption » et « trafic d’influence », ce vendredi, par la 32e chambre du tribunal judiciaire de Paris et condamné à trois ans de prison dont un an ferme. « Nicolas Sarkozy était le garant de l’indépendance de la justice. Il s’est servi de son statut d’ancien président de la République pour gratifier un magistrat ayant servi son intérêt personnel. Au surplus, Nicolas Sarkozy est avocat », estimé la présidente de la chambre.

Le tribunal correctionnel a estimé qu’un « pacte de corruption » avait été conclu entre l’ex-président aujourd’hui âgé de 66 ans, Thierry Herzog et l’ancien haut magistrat Gilbert Azibert, également condamnés à trois ans de prison dont un ferme.

« On ne peut pas admettre d’un ancien président qu’il oublie la République… »

Lors de l’audience, le 8 décembre, les deux représentants du parquet national financier avaient requis quatre ans de prison dont deux avec sursis à l’encontre des trois prévenus. Ainsi qu’une peine complémentaire d’interdiction d’exercer la profession d’avocat pendant cinq ans à l’encontre de Thierry Herzog. « La République n’oublie pas ses présidents, ne serait-ce que parce qu’ils font l’histoire. A l’inverse, on ne peut pas admettre d’un ancien président qu’il oublie la République… », avait lâché Jean-Luc Blachon, le procureur adjoint, à l’attention de Nicolas Sarkozy.

De son côté, Jacqueline Laffont, l’avocate de l’ex-chef de l’Etat, avait estimé, dans sa plaidoirie, qu’il était « impossible » de condamner son client, pointant la vacuité du dossier et « l’absence évidente » de preuves du pacte de corruption. Appelé à la barre une dernière fois avant que le tribunal ne se retire pour délibérer, Nicolas Sarkozy avait indiqué avoir « encore confiance » en la justice française. « Cette affaire a été pour moi un chemin de croix. Mais si c’était le prix à payer pour que la vérité chemine, je suis prêt à l’accepter. »

Un chemin qu’il commence à bien connaître. Le 17 mars, il a de nouveau rendez-vous au tribunal judiciaire de Paris. Il comparaîtra, cette fois-ci, dans le cadre du dossier dit « Bygmalion ».

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