Accusé par le DG de FAPEL dans la passation d’un marché de confection de cuves : Papa Koly précise… « Oui, je lui ai refusé ce marché parce qu’il n’est pas compétitif »

Dans la presse cette semaine, le PDG de la société Fapel-Guinée basée à Labé, accusait le ministre d’État en charge de l’hydraulique et de l’assainissement, de lui avoir refusé un marché de confection de cuves d’eau à usage public, au profit d’un chinois.

Joint par notre rédaction pour avoir sa version des faits, le ministre Papa Koly précise d’entrée que c’est lui-même qui a fait appel au DG de Fapel en vue de postuler à l’appel d’offres, ajoutant que son département n’a retenu que la meilleure offre en terme de qualité.

« Oui, je lui ai refusé ce marché parce qu’il n’est pas compétitif. Fapel-Guinée n’est pas compétitif parce qu’il a été question de nous élaborer des bornes fontaines pour les lieux publics. Il ne savait même pas si ce marché existait, c’est moi qui ai envoyé quelqu’un le chercher et j’ai acheté un prototype qu’il avait. On lui a dit que, ce qu’il a est petit. Nous on a besoin des grandes cuves, parce que c’est des milieux publics. On voulait au moins quelqu’un qui pouvait nous faire les 1000 litres de cuves. Les cuves qu’il nous présente, c’était des cuves de récupération, dans lesquelles on met les soudes caustiques. Ça c’est un premier aspect. Alors, son concurrent nous apporte la même chose mais avec des cuves à inox de 1500 litres qui ont des pédalesà pression. Fapel a fait de la médiocrité, je l’aime bien mais s’il n’est pas compétitif je ne le prends pas. Son concurrent a proposé le même prix que lui par unités, avec des produits plus que les siens », a-t-il dit.

Poursuivant, le ministre Papa Koly révèle qu’il est allé vers Fapel-Guinée, dans le but de l’aider à grandir étant donné que c’est une société de droit guinéen sans pour autant imposer un prix. Mais, le ministre boucantier fait remarquer : « je ne peux pas fermer les yeux pour mettre de l’eau destinée à désinfecter dans les cuves où ont été stockés de la soude caustique et de l’acide».

« Ce que je voulais faire pour lui, comme il n’a pas des cuves de type inox, qu’il nous laissait la carcasse sur la base de son dessin et il le paie en sous-traitance. (…). C’est moi qui suis allé le chercher, je ne lui ai même pas imposé un prix. Je lui ai dit vas tu fais un prix. Les cuves là, il aurait même pu les remplacer par les tôles. Au moins, on sait que c’est bien fait et qu’on aura de l’eau propre. Mais tu vas prendre des plastiques PhD, là où on a mis de la soude caustique et de l’acide, mais quand même, il ne faut pas aimer l’argent jusqu’à ce point », a-t-il évoqué.

Ces cuves sont destinées à être installées dans les lieux publics pour le lavage de main dans le cadre de la lutte contre la pandémie de Coronavirus.

Mosaiqueguinee