Site d'information Général sur la Guinée et le Monde

Aboubacar Soumah met en garde le PM : « il n’a qu’à tenter de radier un seul enseignant. Tant que, dans une ville, il y a un enseignant qui continue à observer le mot d’ordre de grève, nous ne signerons jamais la suspension de la grève »

Réunis en assemblée extraordinaire, ce mercredi 26 décembre 2018, à leur siège à Donka, les enseignants issus du SLECG, ont décidé à l’unanimité de poursuivre le mot d’ordre de grève lancé depuis l’ouverture des classes.

Prenant la parole, le secrétaire général de cette entité, Aboubacar Soumah, a condamné sur un ton ferme, les menaces brandies par le premier ministre Kassory, de radier tout enseignant qui ne rejoindra pas les classes au 31 de ce mois.

Toutefois, le numéro Un du SLECG, a tenté d’encourager ses camarades enseignants grévistes, à ne pas céder devant ces menaces d’un gouvernement qu’il a, lui même qualifié de ‘’sadique’’.
« C’est cette décision qui nous a amené à faire des manifestations de rue et nous sommes prêts à les poursuivre jusqu’à satisfaction de nos droits… Chers camarades, si vous acceptez d’aller aujourd’hui en classe, vous aurez avoué que l’enseignant guinéen n’a pas de niveau. Notre destin est dans nos mains, ne reculons jamais. On se battra jusqu’au bout, jusqu’à ce que la loi soit respectée dans notre pays et que nous rentrions en possession de nos droits qui sont confisqués par ce gouvernement sadique », s’est-t-il engagé.

Bien que conscient, dans ces propos, de la reprise des cours par certains de ses paires notamment à l’intérieur du pays, Aboubacar Soumah rassure tout de même les enseignants grévistes. Il menace même le premier ministre, au cas où celui-ci se hasardait à radier un seul enseignant gréviste.

«Tant que, dans une ville, il y a un enseignant qui continue à observer le mot d’ordre de grève, nous ne signerons jamais la suspension de la grève. Le premier ministre qui dit que l’Etat n’a pas de moyens, qu’il est là pour rétablir l’ordre financier, nous savons dans quelle condition, il a quitté la Guinée pour aller faire sa prétendue formation de doctorat. Les mesures de radiation, il n’a qu’à tenter de le faire. Il n’a qu’à tenter de radier un seul renseignant», a-t-il menacé, sans pour autant dire, ce qu’il fera si la mesure annoncée, devenait effective.

Le Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée, est désormais fort du soutien des Forces Sociales de Guinée version Abdourahamane Sanoh, qui leur ont rendu visite, ce jeudi et leur ont promis un soutien indéfectible.

Mosaiqueguinee

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.