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Aboubacar Soumah GDE sur les poursuites contre Alpha Condé et Cie : « ceux qui ont perpétré le coup d’État du 05 septembre doivent aussi être invités pour s’expliquer… »

Dans un entretien qu’il nous a accordé à notre rédaction, le politicien Aboubacar Soumah a lui aussi donné sa grille de lecture en ce qui concerne les poursuites engagées par le procureur général contre le Pr Alpha Condé et 26 ex-hauts responsables sous sa présidence.

Le leader du parti GDE livre d’abord deux points de vues.

«Par rapport à la gestion des 11 ans du professeur Alpha Condé, au lieu de se mettre à inviter le premier ministre Kassory et consorts, si c’est la Loi qu’on voulait appliquer on aurait commencé par le professeur Alpha Condé parce que c’est lui qui a prêté serment… s’il y a eu enrichissement illicite, détournements des biens, blanchiment d’argent, le premier responsable de tout cela c’est le professeur Alpha Condé. Le deuxième point de vue, si on doit lutter contre l’illégalité, l’injustice, la violation du droit à la vie et autres, on doit pouvoir l’appliquer sur tous les plans. Le coup d’État n’a jamais été légitime ni légal. Si en tout cas c’est la justice qui est la boussole, ceux qui ont perpétré le coup d’État  aussi doivent être invités pour s’expliquer sur le cas des gens qui ont été tués le 5 septembre».

Aboubacar Soumah sollicite du président de la transition, l’application en Guinée d’une justice transitionnelle.

«S’il (le président de transition) veut qu’il y ait pardon. J’aurais souhaité qu’il utilise la justice transitionnelle en utilisant ses cinq piliers qui sont : la manifestation de la vérité (s’il veut de 1947 à maintenant), la justice, la réparation, le pardon et en fin la garantie de non répétition. Au moment où nous voulons qu’il y ait la vérité et le pardon d’un côté, de l’autre, on est en train provoquer des problèmes en accusant des gens et en les amenant à la prison. On ne peut pas vouloir d’une chose et de son contraire en même temps. S’il faut pardonner, il faut pardonner l’ensemble des actes qui se sont passés de 1947 à maintenant. S’il faut juger, il faut également juger tous ce qui s’est passé de 1947 à maintenant », cherche à éveiller l’ancien député et vice-maire de Dixinn.

Libreopinionguinee avec Mosaiqueguinee.com

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