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« MOI, JE RESPECTE L’ÉTAT DE DROIT »: Marine LE PEN S’OPPOSE À LA « REMIGRATION » DE ZEMMOUR UN CONCEPT « ANTIRÉPUBLICAIN »

Invitée de La France dans les yeux sur BFMTV, Marine Le Pen a réagi à la proposition de son rival Eric Zemmour, qui a réutilisé ce terme inspiré des identitaires.

Marine Le Pen ne veut pas du ministère de la « remigration », un concept de la pensée identitaire, voulu par Eric Zemmour pour expulser les « étrangers dont on ne veut plus », clandestins, délinquants, criminels et fichés S. « Il y a un ministère qui s’appelle le ministère de l’Intérieur, c’est pas mal aussi », a taclé la candidate du Rassemblement national à la présidentielle, invitée ce mardi de La France dans les yeux sur BFMTV.

Quant à la « remigration », c’est un concept, à l’origine, « profondément injuste » et « surtout totalement antirépublicain », a-t-elle argué.

« Je sais très bien d’où vient ce concept, il a été créé par Jean-Yves Le Gallou », un ancien du FN, a débuté Marine Le Pen. « L’idée qu’il pronait était de supprimer la nationalité française à ceux qui l’avaient obtenue (…) de manière globale et générale, nonobstant le comportement individuel de chacun qui peut entraîner la déchéance de nationalité qui peut être parfaitement justifiée. »

« Moi, je respecte l’état de droit »

Si Marine Le Pen estime qu’Eric Zemmour a fait « évoluer » le concept, sans pour autant en préciser son « périmètre », elle affirme qu’elle « ne l’utiliserait pas » parce qu’elle sait ce qu’elle « recouvre à son origine ».  »

« Je n’aurais pas donné la nationalité française à un certain nombre de personnes qui l’ont obtenu automatiquement », a-t-elle développé. Pour autant, « ils ont obtenu la nationalité française, ils la garderont ». « Moi, je respecte l’état de droit et les gens qui ont obtenu la nationalité, y compris sur des critères que je conteste, sont des Français à part entière et conserveront la nationalité française. »

Zemmour défend l’emploi du terme

Après avoir évoqué l’idée de ce ministère de la « remigration » lors d’une interview télévisée lundi soir, Eric Zemmour l’a défendu ce mardi sur le marché d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis).

« On peut imaginer 100.000 renvois par an. C’est la remigration de ces gens dont on ne veut plus. Quand quelqu’un vient chez vous, qu’il saccage tout et qu’il vous agresse, vous le renvoyez de chez vous et vous le renvoyez chez lui », a fait valoir lors d’un point presse Eric Zemmour.

« Il ne faut pas avoir peur des mots qui fâchent un petit milieu (journalistique). Il n’y a pas de radicalisation, il y a simplement une détermination que je veux raffermir », a-t-il ajouté.

Quelques mois plus tôt, lors de son débat face à Jean-Luc Mélenchon sur BFMTV, Eric Zemmour s’était défendu d’avoir utilisé ce terme, qu’il avait en réalité déjà employé lors de précédentes interventions.

M.D. avec AFP

 

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