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Mali : la CNDH réclame une enquête après la mort de l’agresseur d’Assimi Goïta

Le gouvernement a annoncé dans son communiqué qu’une autopsie avait été ordonnée pour déterminer les causes dudécès de l’homme accusé d’avoir voulu assassiner Assimi Goïta. L’autopsie ordonnée par le gouvernement pourra durer quelques semaines, affirme une source hospitalière.

Les autorités sont restées très laconiques sur les événements. Elles expliquent qu’au cours «des investigations, l’état de santé du prévenu s’est dégradée». D’abord admis à l’hôpital Gabriel Touré, l’homme a ensuite été transféré à celui du Point G., où il a fini par succomber. Souffrait-il d’un mal ? A-t-il été victime de traitement physique dégradants lors pendant sa détention ? A-t-il été présenté vraiment devant la justice avant son décès ? Des zones d’ombres à éclaircir sur une affaire qui pour le moment est un peu un caillou dans la chaussure du gouvernement.

Pour la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH), il s’agit là d’une mort en détention, et il faut donc qu’une enquête soit immédiatement diligentée. «C’est toujours inquiétant une mort en détention. Cela corrobore vraiment nos préoccupations depuis un certain moment. Dans nos différents rapports, nous évoquons les cas de violation des droits des détenus : en plus de la surpopulation carcérale, il y a des traitements inhumains et dégradants pour ne pas parler des tortures au niveau de certains centres de détention », précise Aguibou Bouaré, président de la CNDH.

Demande de transparence

À cette heure, beaucoup de mystère entoure encore cette affaire. De source judiciaire, on apprend que l’agresseur décédé s’appelait Alassane Touré. Il avait 30 ans et il était de nationalité malienne.

L’identité de son avocat, s’il en avait un, reste en revanche inconnue, tout comme son lieu de détention. Certaines sources évoquent un site de la sécurité d’État.

La semaine dernière, des sources proches du dossier avaient laissé entendre qu’il ne s’agissait pas d’un crime terroriste. La garde à vue du prévenu aurait donc dû durer 72 heures maximum, avant que le suspect ne soit mis en examen ou relâché. Or, la justice n’a pas communiqué à ce sujet. Le gouvernement en revanche a précisé ce dimanche quel’enquête se poursuit, d’autant que «les premières informations recueillies indiquent qu’il ne s’agissait pas d’un élément isolé».

En attendant, ici des voix de plus en plus nombreuses s’élèvent pour demander une transparence totale dans les enquêtes. Il y en a désormais deux : celle sur la tentative d’assassinat du président de la transition et celle sur la mort de son présumé agresseur.

RFI

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