Cellou Dalein sur le opposants écroués: « je me battrai pour leur libération mais je ne vais ramper pour aller vers qui que ce soit»
Dans le volet judiciaire de la grande interview qu’il nous a accordée, le président de l’UFDG a fustigé l’arrestation et l’incarcération de ses militants et proches collaborateurs. Cellou Dalein jure cependant, qu’il ne va se montrer soumis ou servile devant qui que ce soit. Et sur la mort de ses militants en détention ou en dehors après avoir été libérés, l’ancien premier ministre déclare que ce sont des ” quasi-assassinats”.
Ci-dessous extraits:
Mosaiqueguinee.com : Plusieurs de vos lieutenants et figures de l’opposition sont écroués. Au-delà de la bataille judiciaire, êtes-vous prêts à négocier avec le pouvoir pour obtenir leur libération ?
Cellou Dalein Diallo : J’ai dit tantôt que je ne mènerai aucune négociation, je me battrai pour le respect de la loi, je me battrai pour le respect des droits et libertés de tous les citoyens qui sont victimes d’injustice et d’arbitraire. Évidemment, mes proches collaborateurs et beaucoup de mes militants sont aujourd’hui détenus dans les prisons. Je me battrai pour leur libération mais je ne vais ramper pour aller vers qui que ce soit pour demander la libération de mes collègues, d’autant plus qu’il y a aucun motif valable pour leur arrestation et pour leur détention. Je me bats pour que la Guinée soit régie par un État respectueux des règles et des principes de la démocratie et de l’État de droit.
Mosaiqueguinee.com : Sur le plan judiciaire toujours,on note depuis quelques temps, des décès d’opposants, c’est le cas récemment de Roger Bamba. Comment réagissez-vous à cette situation ?
Cellou Dalein Diallo : Je condamne d’abord l’arrestation arbitraire des citoyens, qu’ils soient mes partisans ou qu’ils soient d’autres formations politiques ou d’autres associations. Maintenant, en ce qui concerne les gens qui sont morts en prison, il y en a trois issus de mes rangs, il y a deux autres qui sont morts par manque de soins et sous l’effet de la torture comme Elhadj Sow, Boubacar Diallo et récemment Roger Bamba. Bien entendu je condamne ça, c’est des quasi-assassinats de militants politiques. D’abord, Roger Bamba ne devait pas être en prison, tout comme Elhadj Sow et Boubacar Diallo. Ils ont été arrêtés arbitrairement, personne ne vous dira pourquoi on a arrêté Roger Bamba. On vous dira qu’il a eu des échanges sur WhatsApp avec des militants du RPG et que, c’est ce qui serait à l’origine de son arrestation mais il n’y a pas de motif. C’est des choses que nous condamnons. Mais il ne faut pas isoler un cas, il faut que nous nous battions pour le retour des valeurs essentielles, pour lutter contre l’ethnocentrisme, pour que la loi, les droits et libertés des citoyens soient respectés. Ce qui est loin d’être le cas aujourd’hui.
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