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Cheikh Sacko sur les Contentieux électoraux : «Toutes les contestations sur lesquelles les magistrats ont statué, on ne peut pas revenir la dessus » 

Depuis la publication des résultats des élections locales, le travail des magistrats dans les commissions administratives de centralisation des votes est mis en cause.  L’opposition accuse des magistrats  de trancher en faveur du parti au pouvoir. Ce discrédit porté sur l’institution judiciaire interpelle le ministère de la justice. En conférence de presse, le patron du département, Maitre Cheick Sako et plusieurs hauts magistrats du pays rejettent ce qu’ils appellent des allégations à l’encontre des hommes de droit.

« Il y a eu des attaques très dure contre la magistrature, contre la justice et individuellement contre certains magistrats notamment des attaques de certains hommes politiques dont je m’inscrits en faux. Si les magistrats commettent des fautes individuellement, il y a un organe disciplinaire pour cela. Je l’ai annoncé officiellement pour que Faya Millimono (Président du Bloc Libéral ndlr) s’apprête à aller s’expliquer devant les tribunaux sur les propos qu’il a tenu contre la justice et contre des magistrats. Il faut que Faya Millimono se ressaisisse.  Le chef de fil de l’opposition (Cellou Dalein Diallo, président de l’UFDG ndlr), c’est quelqu’un que je respecte beaucoup. Mais c’est regrettable, les propos qu’il a tenu contre les magistrats ».                                     

Dans les débats, la question d’un éventuel réexamen des résultats des communales par la Commission électorale nationale indépendante est évoquée. Là dessus, le garde des sceaux se prononce.

« Toutes les contestations sur les quelles les magistrats ont statué, on ne peut pas revenir la dessus, c’est dans la loi. C’est-à-dire que les décisions de la justice ne peuvent pas faire l’objet d’un recours, d’un appel. Quand on a dit ça, on a tout dit. Donc, il appartient à la CENI de respecter la loi et d’appliquer la loi. C’est aussi simple que ça ».

Les violences postélectorales ont fait de nombreuses victimes. Le cas kalinko dans la préfecture de Dinguiraye où 4 adolescents ont péri dans un incendie criminel est cité en exemple. Cette procédure et d’autres sont en voie d’examen, dit le ministre de la justice.

« J’ai donné des instructions au parquet général de Conakry, et au parquet général de Kankan pour engager des poursuites contre toutes formes de violences postélectorales. Le cas de kalinko est vraiment significatif. Pour votre information, un pôle de 3 magistrats instructeurs a été constitué à faranah, qui a commencé à travailler sur le dossier. Dès lundi, ces magistrats vont se rendre dans la sous préfecture pour auditionner un certain nombre de personnes. Comme c’est une affaire criminelle, le dossier sera jugé à Faranah ».

Au terme de la rencontre, le ministre Sako rassure de la  volonté des cours et tribunaux de dire le droit en faveur des justiciables.

Ledevoir

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