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Cellou Dalein ne serait-il pas déjà à bout de souffle ?

Le président de l’UFDG semble avoir vidé son carquois, avant d’avoir atteint son objectif qui est de rentrer dans, ce qu’il appelle, les droits de son parti, à la dernière communale. Des revendications intempestives à donner le mal vivre dans notre pays.

Estimant les résultats proclamés, faux, Cellou Dalein Diallo, soutenu par  ses alliés, ne trouve mieux que de programmer une série de manifestations de rue et d’observations de ‘’Ville morte’. Après l’échec de la dernière marche programmée des femmes de l’UFDG, empêchée par les forces de l’ordre, déployées à Kaloum, la marche du 22 mars, prévue sur l’autoroute Fidel Castro, a été également empêchée, du fait du changement d’itinéraire imposé, à la dernière minute, par le Gouverneur de  la Ville. Que faudrait-il en déduire, sinon que Cellou Dalein est en perte de vitesse dans son élan de faire envahir  la rue par ses militants, à chaque fois qu’il en ressent l’envie ?

Le pouvoir semble reprendre la main dans cette adversité qui a déjà  fait trop de victimes. L’on en est à plus de 90, tout compte fait. Les affrontements n’ayant pu apporter la solution souhaitée, le retour au dialogue reste le seul recours, même s’il n’est pas évident que cela  serve à satisfaire cette frange de l’opposition guinéenne qui s’est entièrement radicalisée. Quelle autre  stratégie resterait-il au président de l’UFDG si, un jour, certains de ses  militants, fatigués de servir d’agneaux sacrificiels, se révoltaient  contre les manifestions périlleuses dont ils sont les toutes premières victimes ? Cela n’est pas exclu, d’autant que les sorties  devenues récurrentes n’ont,  jusqu’à ce jour, rien rapporté,  sinon  que des échecs. Le cas guinéen dépasse la logique qui fait du droit de manifester un droit reconnu au citoyen. La jouissance de ce droit implique le respect du droit de l’autre de  ne pas s’y soumettre, quand il n’y trouve pas son compte. Le  droit d’observer  le mot d’ordre de ‘’Ville morte’’ ne  doit  pas empêcher  le droit de  l’autre de vaguer, librement, à ses affaires. Il n’existe nulle part au monde où  un droit du citoyen qui autorise qu’il soit érigé des barricades  sur la voie publique ou  qu’on y brûle des pneus. Il faut dire qu’une manifestation  pacifique obéit au respect  des libertés publiques reconnues à tous. C’est dire qu’elle ne saurait être une occasion de troubler l’ordre public, comme il est de coutume en Guinée, avec l’UFDG. La vérité est qu’aucune manifestation de rue de l’UFDG n’a été pacifique, au point de ne pas enregistrer de bavures. Le mal est que les partis politiques en Guinée ne donnent  pas une formation civique à leurs militants. Or,  tout  parti politique vise deux objectifs principaux ;  la formation du citoyen et la conquête du pouvoir. L’on ne saurait conquérir le pouvoir avec une horde de citoyens indisciplinés. Cellou Dalein ne serait-il pas déjà à bout de souffle ?

BAH Boubacar Binany , pour Guineeinfos.org

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