Tout observateur avisé du fonctionnement interne de l’UFDG sait que Cellou Dalen est obsédé par la loyauté envers sa personne et non envers un programme, une idéologie à plus forte raison envers le peuple dont il sollicite le suffrage et pour le compte duquel il affirme vouloir exercer le pouvoir. Son comportement n’est pas celui d’un homme politique porteur de projets et habité par une vision quasi messianique de servir le pays et le peuple. L’UFDG est un Parti qui pèse lourd au sein de l’échiquier politique guinéen. Cependant, toujours à la défensive, Cellou ne pèse pas lourd devant Alpha CONDE. Cellou est un grand intellectuel, un technocrate hors norme mais un mauvais politicien. Il ne fait aucun usage des conseils émanant des cadres de son parti. Tous ceux qui s’aventurent à identifier et à dénoncer ses maladresses sont systématiquement et sournoisement écartés du fonctionnement interne du parti. Il gère le parti comme une Entreprise privée et dans une opacité exemplaire. Avec des nouvelles alliances dont le camp adverse bénéficie du jour au jour, l’UFDG se réduit comme peau de chagrin tant le laxisme et l’opacité s’accélèrent sous de multiples formes. Force est de constater, loin des petits calculs politiciens, que les rapports de l’UFDG avec les autres partis de l’opposition plurielle guinéenne ces temps derniers sont désastreux et n’augurent rien de bon.

Nouhou Badiar

Deux fois perdants, ne voyant aucune action concrète, certains militants du parti veulent malgré tout rêver d’une victoire en 2020. Pour que ce rêve puisse se réaliser, il faut changer de leadership en mettant un homme politiquement talentueux, ouvert, d’accès facile, sensible aux enjeux de l’unité et de la concorde. Un homme transparent, rassembleur, dynamique et pragmatique a la tête de ce grand parti qui a un besoin pressant et incontestable de se faire peau neuve avant les élections présidentielles prochaines. Face aux multiples défis auxquels l’UFDG est confrontée, Cellou très clivant ne peut en aucun cas être la solution. Le penser ou même l’effleurer serait une hérésie. L’homme politique n’est reconnaissable ni par les agréments de son discours, ni par sa présence aux institutions d’État. L’homme politique s’identifie par sa parfaite conformité de vue et de sentiment avec le peuple.

En effet, quiconque prendra les rênes de l’UFDG doit faire la politique autrement et surtout prendre ses responsabilités afin de mettre le Parti sur orbite. Puisse ce jour-là le soleil se lever et l’UFDG resplendir après une longue nuit.

Enfin nul ne fait injure à personne en usant honnêtement de sa raison.

Nouhou Badiar Diallo