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Turquie: Erdogan investi pour un nouveau mandat de cinq ans

L’investiture du président Recep Tayyip Erdogan doit avoir lieu ce samedi 3 juin, moins d’une semaine après sa victoire au second tour de l’élection présidentielle.

Recep Tayyip Erdogan doit prêter serment ce samedi. La cérémonie sera marquée par la présence d’une vingtaine de chefs d’État et que 45 ministres étrangers, selon la presse pro-gouvernementale. Mais surtout, c’est la présence de Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l’Otan, qui attire particulièrement l’attention. Depuis 13 mois, la Turquie maintient son véto à l’entrée de la Suède dans l’Alliance atlantique et se fait courtiser pour accepter de le lever d’ici – ou lors – du sommet de l’Organisation à Vilnius en juillet.

La journée se clôturera par un dîner au gigantesque palais présidentiel bâti par le chef de l’État sur une colline à l’écart du centre de la capitale.

Parmi les invités figureront notamment le président azerbaïdjanais Ilham Aliev, proche allié de M. Erdogan, et les Premiers ministres de Hongrie, Viktor Orban, et du Qatar, Mohammed ben Abderrahmane Al-Thani, qui furent parmi les premiers à le féliciter pour sa réélection après vingt ans de pouvoir. Le Premier ministre arménien Nikol Pachinian assistera également à l’investiture du président turc, a annoncé vendredi son cabinet, malgré les tensions historiques entre les deux États et les affrontements réguliers entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan dans la région du Haut-Karabakh.

Crise économique

Parmi les chantiers les plus urgents pour le président turc : la lutte contre l’inflation et le sauvetage de la monnaie nationale, qui menace de s’effondrer. En effet, le pays traverse une grave crise économique. Ferhat Akyavuz n’a que 28 ans, mais il gère déjà deux restaurants dans la banlieue d’Istanbul. Une affaire qui a d’abord très bien marché avant de se heurter de plein fouet à la crise économique : « En deux ans, j’ai dû multiplier mes prix par cinq. Les prix des produits que j’utilise n’arrêtent pas de grimper. Alors, si je veux survivre, je suis obligé de faire pareil. Mais les gens n’ont plus assez d’argent ».

Mais, en Turquie, ce sont surtout les petits entrepreneurs qui sont en difficulté. Les affaires restent excellentes pour ceux qui sont tournés vers l’export. À l’image de cet industriel de la région d’Istanbul : « La faiblesse de la livre turque, c’est bon pour les exportations ! Par exemple, nous avons développé un canapé de jardin… eh bien, nous sommes presque au même prix que la Chine. Ça veut dire que la Turquie en ce moment est compétitive ! »

« Nous, nous en sortons, mais c’est vrai que, pour les autres, c’est plus difficile. Et si la livre turque continue de baisser, alors c’est sûr que ça fera moins de pouvoir d’achat pour les gens », conclut-il.

Pour Fehrat Akyavuz, la situation est en effet beaucoup moins brillante. Le jeune entrepreneur craint de devoir fermer l’un de ses deux restaurants si les prix continuent de monter.
Libreopinionguinee avec RFI

 

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