Sidya Touré parle : « Je considère que je suis en exil, je n’ai pas de maison à Conakry, vous voulez que j’aille où ?

Loin de la Guinée depuis plusieurs mois maintenant, Sidya Touré a affirmé sans ambages ce mardi 6 septembre dans l’mission Mirador de FIM Fm, être forcé à prolonger sans arrêt son séjour à l’étranger.
Pour cet ancien premier ministre de Lansana Conté, sa situation et celle du président de l’UFDG, Cellou Dalein Diallo, n’est rien d’autre que de la persécution.
« Si je regrette le départ d’Alpha Condé ? Non, il ne faut pas mélanger les choses. Je suis certes en exil mais je ne suis pas mort. Je considère que je suis en exil, je n’ai pas de maison à Conakry, vous voulez que j’aille où ? Il y a eu une tentative d’enlèvement contre ma personne le 16 octobre 2020. N’eût été la présence des femmes de Matam et de Kaloum qui étaient au nombre de 150, peut-être que je ne serai plus là. A 4h du matin, ces gens ont débarqué avec des pickups pour venir m’enlever. Après, il a fallu un mois de négociations pour Nana Akufo parvienne à me sortir de là. Avec le CNRD, je suis réparti à Conakry, je ne savais pas que c’était pour me retrouver dans une situation comme celle d’aujourd’hui. Quand je partais de Conakry le 3 mars, c’était dans l’intention de venir voir de quelle manière je pouvais trouver un moyen de me loger décemment. Mais l’ambiance qui a été développée pendant cette période, mon bureau politique m’a conseillé d’attendre de voir ce qui va se passer entretemps. J’estime qu’il y a quelque chose qui se passe qu’on n’arrive pas à comprendre et j’estime que c’est de la persécution », a-t-il dit.
Par ailleurs, Sidya Touré a conseillé au colonel Doumbouya, « de privilégier le dialogue qui est le remède efficace à tous les problèmes ».
Libreopinionguinee avec Mosaiqueguinee.com