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Maison Blanche : l’altercation Donald Trump et Volodymyr Zelensky dans le Bureau ovale

La scène a fait le tour du monde en quelques heures : Volodymyr Zelensky et Donald Trump assis côte à côte devant la cheminée de la Maison Blanche, le président ukrainien essayant tant bien que mal d’endiguer le flot de paroles du président américain, qui n’hésite pas à se rapprocher de lui, à le menacer du doigt… De Paris à New Delhi, en passant par Washington et Pékin, la scène sidère, choque, interpelle pour le moins… À commencer par la presse américaine bien sûr. Le New York Times commente sobrement : « Le président Trump et le vice-président JD Vance accusent le président Volodymyr Zelensky d’être « ingrat » vis-à-vis des États-Unis et de l’aide qu’ils ont fourni à l’Ukraine ». Leur altercation « menace les espoirs de paix », ajoute le Wall Street journal, le président Trump a accusé le président ukrainien de jouer « à la troisième guerre mondiale ». Plus crûment, le Devoir parle d’une « engueulade qui pourrait changer le monde ».  « Jamais l’élégant Bureau ovale de la Maison-Blanche n’avait été témoin d’une telle scène », remarque le quotidien canadien. « Devant les caméras du monde entier, le président Donald Trump a rabroué publiquement son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, dans une prise de bec musclée qui pourrait bien changer le cours de la guerre ».

Embuscade

En Europe aussi, l’altercation entre les présidents de deux pays jusqu’à présent alliés, fait la Une de la presse. Pour le Soir, Zelensky a été « piégé par Trump ». Le quotidien belge estime que le « clash survenu hier a fait tomber les masques » et qu’il « projette en pleine lumière le fossé grandissant entre l’Amérique de Trump et l’Europe ». De son côté, le Temps parle d’une « embuscade ». « Censé venir signer un accord sur les minerais, le président ukrainien s’est fait humilier et sermonner » ajoute le quotidien suisse. En France, le Monde voit plus loin et estime qu’après l’altercation entre Trump et Zelensky, « les Européens sont contraints d’accélérer leur calendrier face au risque de lâchage des États-Unis ». Le journal allemand die Welt estime lui aussi que « l’Europe ne peut plus compter sur les États-Unis de Donald Trump. Non seulement pour la défense de l’Ukraine, mais aussi pour la défense des valeurs qui définissent l’Occident libre ».  En Russie, le journal Moskovski Komsomolets, se montre plutôt sobre, mais assure tout de même que « selon les médias américains, Zelensky n’a pas décidé de quitter la Maison Blanche de lui-même, mais qu’il a été expulsé par Trump ».

Moment passionnant

Une altercation également remarquée sur le continent africain. « La rencontre a accouché d’une souris », estime Africanews, qui met l’accent sur les réactions en Europe, et notamment sur celle de la présidente de la Commission Européenne. Ursula von der Leyen, « a salué la dignité » du dirigeant ukrainien et lui a « réitéré le soutien de l’Union Européenne ». En Asie, le Japan Timesrappelle qu’avant leur rencontre, Donald Trump annonçait « un moment passionnant », et que « moins de deux heures plus tard, Zelensky sortait en trombe de l’aile ouest, sa relation avec son allié le plus important étant en lambeaux (…) Les perspectives d’une cérémonie de signature – et encore moins d’un accord historique avec la Russie mettant fin à trois ans de conflit – se sont évanouies », estime le quotidien japonais. Le Times of India, de son côté, cite la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, selon laquelle Donald Trump et le vice-président JD Vance ont fait preuve « d’un miracle de retenue, en s’abstenant de frapper Volodymyr Zelensky ». Enfin à Pékin, le Global Times reprend lui aussi les propos de la porte-parole du ministère russe des affaires étrangères et parle d’un « feu d’artifice », ajoutant « qu’il reste encore un long chemin à parcourir avant d’amener la Russie et l’Ukraine, à la table des négociations ».

Libreopinionguinee Avec RFI

 

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