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La mère du détenu mort en prison se confie: « Il était mon unique fils, je ne pardonnerai pas à l’auteur de ce meurtre »

Mis aux arrêts le 05 août 2020 à Cosa, Mamadou Oury Barry défunt militant de l’UFDG, est décédé à la maison centrale de Conakry (Coronthie) le samedi 16 janvier 2021.

Visiblement affligée, Kadiatou Tounkara, mère de feu Mamadou Oury Diallo, est revenue sur le calvaire qu’elle a subi depuis l’interpellation de son fils.

Elle a plus loin affirmé qu’elle s’en remet à la justice divine, avant de demander la libération de tous les autres enfants détenus.

C’était au cours d’un entretien que Kadiatou Tounkara a accordé à mosaiqueguinee.com, ce lundi 18 janvier, depuis son domicile à Bantounka dans Cosa.

« Il l’on arrêté le 05 août à Cosa, c’est le PA qui l’a mis aux arrêts, les militaires ont ensuite déposé mon fils au commissariat central de police. Nos parents sont allés le trouver là-bas. Les policiers du commissariat ont déclaré aux parents que mon fils incite les jeunes à brûler des pneus et à manifester en érigeant des barricades. Nous avons demandé à ce qu’on libère mon unique fils. Les policiers ont refusé, ils ont transféré mon fils à la maison centrale de Conakry. J’ai fait toutes les démarches, on m’a traînée là-bas. Le jeudi dernier, mon fils m’a appelé pour me dire qu’il a mal au ventre et gravement malade. Suis allée à la maison centrale, on m’a refusé l’accès. J’ai demandé qu’on lui donne les médicaments que j’ai apportés, ils ont refusé catégoriquement. Le responsable me dit qu’il y a un hôpital à l’intérieur de la maison centrale de Conakry. Le vendredi même chose, on m’a interdit l’accès et le téléphone de mon fils était éteint. Le samedi à 13 heures, les autorités de la maison centrale m’ont dit d’aller à la maison centrale pour voir mon fils. Quand suis arrivé, j’ai trouvé que mon fils est mort en prison. Il était mon unique fils, je ne pardonnerai pas à l’auteur de ce meurtre. J’attends le jugement dernier d’Allah. Je demande à ce qu’on libère les autres enfants avant de mourir comme mon fils », a-t-elle expliqué sur un ton émouvant.

Pour rappel, 3 autres détenus de la maison centrale de Conakry, ont trouvé la mort en détention. Ibrahima Sow, Mamadou Lamarana Diallo et Roger Bamba, notamment.

Mosaïqueguinee

 

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