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La fille violée et tuée à Kobaya : la mère de la fille s’exprime « J’ai mis ma fille au monde, je l’ai fait grandir. Si c’est comme ça que ça s’est terminé pour elle, je me confie à Dieu »

Une chaude dispute a éclaté hier dans la famille de la fille qui a été violée et tuée à Kobaya. Une scène qui a étonné tout le monde. Mariame Touré, appelée M’mama par les proches, est cette fille qui serait retrouvée morte mercredi, dans les toilettes d’une mosquée à Kobaya, dans le secteur 4.

Informé de cette nouvelle , Mediaguinee est allé dans la famille mortuaire aux environs de 15 heures  pour avoir plus de détails sur ce drame. La grand-mère était encore en entretien avec les services de sécurité.

Fatouma Camara, la mère de la fille, qui était encore sous le choc, a raconté comment elle a appris le décès de sa première fille âgée seulement de 10 ans 6 mois.

« C’est ma mère qui m’a appelée au téléphone. Elle m’a demandé de venir. Je lui ai dit que je vais venir faire quoi? Elle m’a qu’il n’y a rien,  de venir seulement. Je lui ai dit de me dire la vérité si quelque chose serait arrivé à mes enfants. Elle dit que ma fille a fait une crise. C’est ainsi que je suis venue. Quand je suis arrivée, on m’a dit que c’est ma fille qui est décédée. Mais je veux juste qu’on  me montre la personne qui a fait cela, je suis juste venue pour cela. Tout le monde connaît les douleurs d’une mère. J’ai mis ma fille au monde, je l’ai fait grandir. Si c’est comme ça que ça s’est terminé pour elle, je me confie à Dieu.  Ma fille avait 10 ans 6 mois, elle s’appelait Mariame Touré », a-t-elle expliqué.

Ensuite, c’était le tour de la grand-mère de donner ses explications puisque  que Mariame vivait avec elle. Fort malheureusement, elle n’a même pas fini de donner les explications. Dehors, les familles maternelle et paternelle de la défunte se disputaient chaudement, parce que certains membres de la famille paternelle ont demandé à la grand-mère  d’arrêter de donner des explications et d’aller se coucher, sous prétexte que celle-ci serait malade. Et c’est ce qui a énervé les membres de la famille  maternelle.

« C’est moi qui ai envoyé petite fille  acheter une boîte d’allumettes pour moi. Quand elle est partie, elle a duré.  C’est ainsi que j’ai dit à ma voisine que j’ai envoyé Mariame, elle n’est pas encore venue. Et je ne sais pas où elle est partie. Ça n’a pas duré, un ami de mon mari est venu nous dire qu’il a appris quelque chose. Qu’il y a une fille qui est couchée dans les toilettes de la mosquée et qu’elle aurait été violée. Il m’a aussi demandé où elle M’mama. Je lui ai dit que je l’ai envoyée en commission mais depuis là je ne l’ai pas vue. Il m’a dit que M’Mama est décédée. Ils sont encore repartis voir puisque moi je n’ai pas pu aller parce que j’ai mal au pied. Ils sont venus confirmer que c’est M’mama. », explique M’Mah Soumah, la grand-mère de la défunte.

Derrière la cour, c’est les mêmes disputes qui continuaient. Pour certains, si la famille  paternelle de la défunte refuse de s’exprimer, c’est parce qu’elle cache quelque chose. Un voisin, sous couvert d’anonymat, a fait un témoignage plutôt troublant. « Ce matin, nous, on a voulu brûler la maison de sa grand-mère. Moi je suis dans ce quartier ça fait longtemps mais je n’ai jamais entendu parler de telle situation ici. Dans la cour où loge sa grand-mère, il y avait des féticheurs là-bas. Et très tôt ce matin, certains parmi eux sont partis. Et je ne sais pour où ? C’est sûr que la fille a été sacrifiée pour un rituel. C’est pourquoi on empêche la femme de parler. Ils en savent quelque chose. Si vous partez à la mosquée,  là où on a retrouvé le corps de l’enfant, mais c’est entre les concessions. Cette fille a été suivie par quelqu’un qui la connaît. Ils ont pris nos imams et muezzins qui sont tous innocents et qui n’y sont pour rien. Ils n’ont qu’à demander à sa grand-mère, elle en sait quelque chose. », a-t-il témoigné.

Morlaye Camara, chef de secteur, dit être déçu et choqué. Selon lui, depuis mercredi, la mosquée où le drame a eu lieu est fermée. Et d’ajouter que 6 personnes dont un imam, deux muezzins et deux conseillers ont été arrêtés par les forces de sécurité pour des fins d’enquête.

Libreopinionguinee avec Mediaguinee

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