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LA DÉLÉGATION GUINÉENNE AU SOMMET SUR LA TRANSFORMATION DE L’EDUCATION A PARIS, LE MINISTRE GUILLAUME HAWING ET SA SUITE POSENT LE DIAGNOSTIC

Sommet sur la transformation de l’éducation

Paris, 28 au 30 juin 2022
Déclaration de la délégation guinéenne

Permettez-moi de vous adresser, au nom du gouvernement guinéen et du Président de la Transition, Chef de l’Etat, Son Excellence Colonel Mamadi DOUMBOUYA, nos vives félicitations pour l’organisation de ce pré-sommet sur la « transformation de l’éducation ».
Le gouvernement de la République de Guinée, à travers son comité interministériel de pilotage et coordination du système éducatif par ma voix va vous dépeindre la situation de la Guinée et ses engagements pour continuer à relever les défis d’apprentissage, remettre l’ODD-4 sur les rails et ré-imaginer l’éducation pour l’avenir.
Les résultats préliminaires des consultations révèlent qu’en Guinée, de nombreux progrès ont été accomplis ces derniers temps pour l’amélioration de l’accès, la qualité, la gouvernance, le financement et la résilience du système éducatif. Cette situation sera davantage renforcée par la mise en œuvre du programme décennal de l’éducation en Guinée pour la période 2019-2029.
Nous sommes conscients des défis encore à relever.
– De nombreux enfants et adolescents sont hors système scolaire (34% au primaire dont 37% de filles, 47% au secondaire1 dont 54% de filles en 2018) ;
– Un besoin urgent de construire et d’équiper 4372 salles de classe et d’en rénover 895 principalement en milieu rural, réaliser 1523 points d’eau et 1500 blocs de latrines.
– De nombreux apprenants n’atteignent pas le niveau minimum requis en lecture et en mathématique à la fin du cycle primaire (58% au primaire et 39% au secondaire1, en 2018) ;
– 11% de jeunes âgés de 15 à 24 ans sont hors système scolaire et professionnel ;
– Le ratio apprenants/enseignants est élevé (107% au pré primaire, 63% au primaire) et, il y a un important manque d’enseignants qualifiés ;
– Le financement du secteur de l’éducation et de la formation est en dessous de nos engagements internationaux (12% des recettes internes de l’Etat au lieu de 20% en 2022).
A ces nombreux défis, s’ajoutent ceux de la capitalisation de l’expérience relatif à la pandémie de la COVID-19 et de l’accroissement de l’ambition des référentiels en matière d’éducation.
D’ici à 2030, nous engageons nos efforts à prendre des mesures fortes pour une transformation significative du système éducatif guinéen, à travers :
– Un renforcement de nos propres procédures grâce à la mise en place d’un fonds commun aligné, multi-bailleurs, conforment à la déclaration de Paris,
– L’élaboration des cartes scolaires communales en vue d’implantation de nouvelles infrastructures scolaires dans les zones défavorisées,
– Le soutien des centres d’éducation communautaires et le développement d’un préscolaire public dans les huit régions, l’implication de tous les acteurs concernés y compris la communauté dans la gestion du système éducatif du plus bas au plus haut niveau,
– Le développement des Écoles Régionales des Arts et Métiers qui visent à rapprocher les institutions de formation des techniciens qualifiés, des communautés et du secteur privé,
– Le déploiement des Centres d’Apprentissage Post-Primaire et Post-Secondaire et leur valorisation dans le but de favoriser l’apprentissage d’un métier par les jeunes victimes d’abandons scolaires,
– L’expansion du réseau des Universités publiques avec le retour des campus universitaires et leurs équipements, la régulation de l’offre de l’Enseignement Supérieur ;

– L’augmentation du financement national pour l’éducation et le développement des compétences, ainsi que son accroissement par le biais de mécanismes de financement innovants et d’autres secteurs y compris l’apport du secteur privé, l’amélioration de la coordination et l’alignement de l’aide publique au développement, l’amélioration de l’équité et l’efficacité concrète des dépenses publiques en matière d’éducation, le renforcement du fonds commun couvrant tout le secteur de l’éducation ;

– La pérennisation et l’élargissement de la zone de couverture de la radio scolaire et du développement des espaces numériques de travail dans toutes les institutions d’enseignement et de formation, la formation à la citoyenneté numérique, le bien-être, la vie privée et la sécurité ;

– La mise en place du dispositif d’actualisation des compétences des différents acteurs tout au long de la vie ;

– L’introduction dans les programmes l’Éducation à la citoyenneté mondiale, au développement durable, y compris l’éducation à l’environnement ;

– L’élaboration du cadre d’orientation curriculaire et la révision des programmes dans une perspective sectorielle et co-construites, pour mieux les adapter aux besoins du monde du travail, l’accroissement du financement au-delà de 20% des ressources internes de l’État d’ici à 2030.
La Guinée, bénéficie déjà d’un appui de plusieurs bailleurs, mais le pays a encore besoin de vous pour relever les défis pour les enfants de Guinée et l’éducation dans le monde.

 

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