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La colère noir de Dalein : « J’ai déploré le carnage qui a eu lieu,  il y a trois jours à Wanindara par l’Eco5. Le commandant et ses hommes se sont livrés à un carnage »

Ce lundi 19 mars 2018,  à la morgue de l’hôpital Ignace Deen,  le leader de l’union des forces démocratiques de Guinée, Cellou Dalein Diallo  a participé à la levé des corps des victimes  des récentes manifestations politiques à Conakry. Il était notamment accompagné de l’ancien ministre, Alhoussein Makanera Kaké.

Il était 11h 10 minutes quand  le chef de file de l’opposition est arrivé à la morgue de l’hôpital Ignace Deen. Et avant d’en partir, dans le sillage du cortège funèbre, Cellou Dalein a déclaré : « Je suis triste de voir des citoyens innocents arrachés arbitrairement à l’affection de leurs  proches alors qu’ils n’ont rien fait. Ils ne faisaient à la limite  qu’exercer un droit constitutionnel celui de manifester ». Il ajouté que bien avant ces 4 jeunes, 90 autres citoyens avaient,  eux aussi,   été victimes de la « barbarie » des forces de l’ordre en complicité, dit-il avec des gouvernants qui, dénonce-t-il, « n’ont jamais cru devoir prendre des dispositions pour que des enquêtes sérieuses soient menées à l’effet d’identifier et de déférer  devant les tribunaux les responsables de ces crimes »

« J’ai déploré le carnage qui a eu lieu,  il y a trois jours à Wanindara par l’Eco5. Le commandant et ses hommes se sont livrés à un carnage. Nous avons 19 blessés par balles dont 10 sont encore à l’hôpital.  Il y en a qui risquent d’être handicapés à vie », a-t-il dit.

Plus loin, Cellou Dalein s’est adressé au président de la République : «  Alpha Condé doit se considérer comme président de tous les Guinéens et veiller à ce que tous les  citoyens de ce pays bénéficient de la protection de l’Etat », dit-il. Il se demande pourquoi les militants de l’opposition en sont privés de manière récurrente depuis 2011.

Enfin, sur la question de savoir ce qu’il faut  pour mettre fin à ces tueries,  Cellou Dalein Diallo répond : «  C’est mettre un terme à l’impunité.  Si la mort de Djakariaou,  la première victime d’Alpha Condé,  le 3 Avril 2011, avait eu le traitement judiciaire qu’il fallait avec une publicité suffisante, on en  serait pas à 94 mort aujourd’hui »

A rappeler que les 4 victimes qui viennent d’être inhumées ce lundi 19 mars 2018, après la prière de 14 heures au cimetière de Bambeto, ont pour noms : Boubacar Barry, Mamadou Baillo Diallo, Mamadou Saidou Diallo et Mariam Bah.

Ledjely

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