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Josep Coll, chef de la délégation de l’union Européen sur la crise-politique en Guinée : « Nous ne sommes pas contents de ça parce que, c’est quelque chose qui empêche le développement, qui donne de mauvais signaux aux investisseurs et qui peut introduire des éléments de peur dans la tête des gens… »

Le gouvernement guinéen va-t-il se résoudre à renouer les fils du dialogue avec les acteurs politiques de l’opposition ? C’est une perspective qui, au regard des positions qui étaient jusqu’ici affichées de part et d’autre, n’était pas nécessairement en vue. Mais le premier ministre, profitant de la cérémonie de lancement du programme INTEGRA, ce lundi, a entrouvert cette option. Ibrahima Kassory Fofana venait alors d’être interpellé par le chef de Délégation de l’Union européenne par rapport à ces crises récurrentes qui, selon Josep Coll, ne sont pas de nature à attirer les investisseurs.

De fait, le diplomate européen s’est voulu tout aussi direct que précis. S’adressant au premier ministre, et évoquant les « situations de crise » qui se développent dans le pays, il a déclaré : « Nous ne sommes pas contents de ça parce que, c’est quelque chose qui empêche le développement, qui donne de mauvais signaux aux investisseurs et qui peut introduire des éléments de peur dans la tête des gens. Nous devons ensemble venir à bout de cette situation. Nous devons travailler ensemble pour rétablir la stabilité, le calme, le progrès et la confiance dans ce pays ».

Et dans sa réponse, Kassory Fofana  n’a point voulu faire dans le nationalisme que certains auraient brandi en pareille circonstance. Tout au contraire, le chef du gouvernement, dans une étonnante posture de conciliation, a tenu à rassurer Josep Coll. « Je dois vous dire monsieur l’ambassadeur, que votre cri de cœur est entendu. La Guinée doit se réconcilier avec elle-même. C’est la raison pour laquelle, du haut de cette tribune, je lance un appel vibrant à toutes les sensibilités politiques pour que nous retrouvions les vertus du dialogue pour endiguer ou réduire les clivages aujourd’hui qui mettent la paix sociale en risque dans ce pays », lui répond-il.

Et pour qu’à ce sujet, il ne subsiste aucun doute, le PM s’engage même à œuvrer personnellement pour la relance de ce dialogue. « Soyez assuré de mon entière disponibilité à cet égard, à œuvrer avec les partenaires que vous êtes, pour entretenir un cadre permanent de dialogue et de concertation entre le gouvernement guinéen et votre délégation. Un tel espace contribuerait à créer les conditions qui nous permettront de tirer mutuellement les profits de notre coopération ».

Bien sûr, il reste à savoir s’il s’agit-là d’une réponse de convenance ou d’un véritable changement de posture. Les jours prochains devraient nous aider à en savoir davantage.

Libreopinionguinee avec ledjely

 

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