Suite à une invitation adressée aux patrons de presse, journalistes et associations de presse, la Haute Autorité de Communication a eu des échanges sans filtre avec les hommes de médias ce mercredi 31 mars 2022.

La répartition de la subvention accordée aux médias pour l’année 2022, et les dérapages constatés dans certains médias ont été les principaux débattus à cette rencontre.

A l’entame, le président de la Haute Autorité de la Communication s’est adressé aux journalistes en ce qui concerne les manquements.

« Les dérapages incontrôlables sont de plus en plus constatés dans la presse, et nous estimons après deux ans de fonction à la HAC, qu’il fallait siffler la fin de la récréation. Parce qu’il y a des dérapages qui sont liés au fait que certains journalistes ne soient pas formés, et il y en a d’autres qui sont faits par exprès, ou pour des raisons non connues. Et donc, nous avons échangé avec les patrons de presse, les associations et les journalistes et nous sommes tous d’accords sur le fait qu’il y a beaucoup de dérapages, et des pistes de solutions ont été envisagées. Je pense qu’à partir de demain, la presse présentera un nouveau visage », a dit Boubacar Yacine Diallo qui est par la suite revenu sur la question de répartition de la subvention.

« Concernant la subvention, nous avons fait notre propre constat, il y a des dysfonctionnement, et les associations ont promis de les corriger », a-t-il ajouté.

Le président de la HAC a enfin indiqué que son souhait n’est pas de sanctionner. Mais que chacun fasse preuve de responsabilité.

« Nous ne souhaitons pas sanctionner, donc il faut que les journalistes fassent en sorte qu’ils exercent en toute indépendance et en toute responsabilité. mais ceux qui failliront vont s’exposer à des sanctions. Nous avons fait la méthode pédagogique pendant deux ans il faut maintenant s’arrêter et faire le point, et faire en sorte que la presse soit une presse de qualité »,lance-t-il.

Également présent, Amadou Tham Camara, président de l’association guinéenne de la presse en ligne, a promis que la presse fera pour être responsable.

« Nous comprenons les nouvelles résolutions de la Haute Autorité de la Communication, qui a dit que la récréation est terminée. Cela nous interpelle tous parce que, ça veut dire qu’il nous faut un peu plus de responsabilité maintenant dans le traitement de l’information. Nous sommes dans une période très sensible nous en sommes conscients et nous ferons tous pour que nos collaborateurs qui sont les journalistes, pour ne pas que le travail que nous sommes en train de faire brûle le pays », a-t-il promis.

Pour sa part, le président du REMIGUI a fait savoir que des réflexions sont en train d’être faites pour la mise en place d’un conseil d’arbitrage pour pouvoir recevoir des plaintes des personnes qui estiment être victimes de diffamation de la part de médias membres du REMIGUI.

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