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Fichier électoral : les arguments fallacieux de l’opposition pour contester les résultats avant l’heure

En voyant les arguments brandis par l’opposition, qui tantôt  essaie de justifier le refus d’aller aux élections, tantôt prépare les esprits à la contestation des résultats d’une élection qui n’a pas encore eu lieu, on comprend mieux, à postériori, pourquoi l’UFR et l’UFDG s’opposaient farouchement à la reprise intégrale du recensement qui devait doter la CENI d’un fichier électoral sécurisé.

Ils vivent de la contestation !

Un petit rappel des arguments qu’ils avaient opposés à la reprise du recensement, une opération proposéepar le professeur au début de sa gouvernance et qui visait à sécuriser à la fois le fichier électoral et le processus de délivrance des papiers d’identité.

Arguments made in UFDG

« Le projet de reprise intégrale du recensement électoral est anticonstitutionnelle et inutilement budgétivore »,
« plus de 80 millions de dollars, ce qui est un gaspillage des ressources financières du pays, d’autant que nous sommes allés aux élections, remportées par M. Condé, avec des cartes numérisées. »
« il a fallu deux ans pour faire ce dernier recensement »,
« le projet de reprise du recensement est tout simplement une manœuvre politique pour manipuler le fichier électoral »,
 « la Commission électorale nationale indépendante (CENI) comme son nom l’indique est indépendante et ne saurait être placée sous tutelle d’un quelconque ministre »

Arguments made in UFR

«le pouvoir cherche à gagner du temps »,
« Nous allons nous battre pour faire respecter la constitution »

D’autres arguments seront brandis après la défaite aux législatives de 2013 et l’humiliation du coup KO de 2015.

Citons les plus « populaires » :

présence massive de mineures
présence de doublons, triplons, je ne sais quoi d’autres

Ils ont exigé et obtenu un audit du fichier électoral sous la supervision d’experts internationaux spécialistes de la démographie et des questions électorales.

Ces experts ont travaillé sur le fichier et conclu que tous les arguments avancés par l’opposition étaient faux.

Acculés et à court d’arguments nos opposants finiront par se prévaloir de leur propre turpitude en demandant à voir les documents qui ont servi au recensement de chaque électeur.

Un petit rappel historique.

Au début des opérations de recensement sous Lansana Conté, paix à son âme, ils, les leaders de l’opposition, avaient demandé de permettre le recensement de personnes sans pièce d’identité.

Sous prétexte que ces pièces étaient onéreuses et que de toutes les façons la biométrie était un frein à l’inscription et aux votes multiples.

Les électeurs détectés lors de cette opération seront qualifiés de problématiques et serviront d’excuse à l’opposition alors regroupée au sein du FNDC pour boycotter le double scrutin du 22 mars 2020.

Pourtant c’est sur la base de ce fichier, avec ces électeurs problématiques, que Cellou Dalein Diallo a bénéficié du statut de chef de file et tous les avantages qui vont avec.

C’est ce même fichier qui avait permis à Sidya Touré de siéger à l’Assemblée Nationale.

Pour mettre tout le monde d’accord sur le fichier, la CENI a mis à profit la dernière opération de mise à jour, à titre exception, du fichier pour extirper ces cas problématiques.

Malgré le travail colossal abattu par la CENI et ses partenaires en vue de rassurer tous les acteurspolitiques et garantir des élections inclusives, transparentes et apaisées.

Malgré la volonté d’apaisement de la mouvance, qui a accepté toutes les revendications censées de l’opposition.

Cette dernière, en perte de vitesse, essaie d’ores et déjà de trouver une « explication » à la déroute électorale qui pointe à l’horizon et une contestation violente des résultats.

Elle sait qu’en réalité elle n’a aucune chance de gagner dans une Guinée qui a vu les principaux leaders de l’opposition aux affaires.

Les Guinéens n’ont pas les yeux bandés et savent apprécier le travail fait par les uns et les autres.

 

Les arguments farfelus du jour concernent la démographie et le nombre de décès signalés à la CENI en haute guinée.

Ils trouvent anormal que Kankan, plus grand et plus peuplé, ait plus d’électeurs de Mamou, plus petit et moins peuplé.

L’essentiel de la jeunesse de la région de Mamou a migré vers la zone de l’axe à Conakry.

Le phénomène inverse se produit dans la région de Kankan où le boom minier et l’extraction artisanale de l’or attirent des personnes venues de tous les coins de la Guinée.

L’argument « on ne meurt pas dans la région de Kankan ? » frise le ridicule.

Utiliser le nombre de décès déclaré à la CENI pour discréditer le travail de la CENI ressemble davantage à une tentative désespérée qu’une démarche rigoureuse.

Pour info les décès ne sont pas déclarés en Guinée.

La CENI n’a donc aucun de moyen, à part les déclarations faites par les familles des personnes décédées lors des opérations de mise à jour du fichier électoral, de savoir qui est décédé et qui ne l’est pas.

Pour finir précisons que la CENI a systématiquement affiché les listes électorales après chaque opération recensement.

Permettant ainsi les réclamations et les contestations conformément à l’article 14 alinéa 1 du nouveau code électoral, élaboré et adopté avec l’opposition, qui dispose : « Tout citoyen visé aux articles 5 et 11 du présent code peut réclamer l’inscription d’un électeur non inscrit ou la radiation d’un électeur indument inscrit ».

L’opposition aurait pu, si elle voulait être prise au sérieux, user de ce droit.

Abdoulaye KABA.

Secrétaire à la Presse et à l’information. Coordination RPG AEC Europe.

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