Faya sur l’agression du BL à Gueyasso : « Ils ont cassé la main d’un des militants jusqu’à ce que l’os soit sorti. On a arraché une oreille à un des militants, on l’a blessé. Il y a au total une dizaine de personnes blessées dont trois qui sont dans un état très grave »

Une délégation du Bloc Libéral a été attaquée samedi et dimanche à Gueyasso, dans la préfecture de Lola. Les responsables de ce parti devraient assister à l’installation de l’exécutif communal de cette localité, conformément à l’accord politique du 8 Aout 2018 signé entre le gouvernement, la majorité présidentielle et l’opposition république.
Invité de l’émission Face à l’Info sur la radio Nostalgie, le président du BL, pour revenir sur scène malheureuse, s’est exprimé en ces termes: « L’heure est effectivement très grave à Gueyasso. L’on peut se poser la question aujourd’hui de savoir qu’est ce qui reste du pouvoir d’Alpha Condé qui viole la constitution, qui viole les lois de la république et qui viole les accords. Pour l’installation du conseil communal de Gueyasso, nous avons envoyé une délégation nationale composée du vice-président qui la dirige, d’un notre membre du bureau exécutif ainsi que des membres du BL ressortissants de Gueyasso.
Premier acte, ils arrivent à Gueyasso et le préfet commence par refuser de viser leur ordre de mission. Il a fallu beaucoup de tractations pour qu’il appose sa signature. Deuxième acte, la délégation se rend à Gueyasso et va directement à la sous-préfecture pour faire viser l’ordre de mission par le sous-préfet. C’est dans le bureau du sous-préfet, sous l’œil de la gendarmerie, de la police que les loubards sont rentrés dans le bureau du sous-préfet pour semer de coups aux membres de la délégation. Le chef de la délégation qui est le vice- président a reçu un coup violent sur la tête qui l’a conduit à l’hôpital. Il a fallu rapidement que, sur les lieux, le parti, s’organise pour que les jeunes viennent mettre une ceinture autour d’eux. Et c’est dans cette situation que la délégation a passé la nuit dans les conditions très difficiles.
Le lendemain, elle (la délégation) s’est rendue à la mairie et là-bas, celui qui dirigeait les opérations qui est le secrétaire administratif de la préfecture de Lola a commencé par dire que les instructions qu’il a reçues ne concernent pas un accord qui aurait été signé . C’est alors que le chef de la mission est sorti pour se consulter avec moi. Je lui ai dit qu’il est à Gueyasso pour veiller à ce que les accords soient respectés. S’ils ne sont pas dans la dynamique de respecter les accords sans aucun bruit qu’ils se retirent de la salle. Alors, lorsqu’on a vu clairement qu’ils ont ignoré les accords, les élus du BL au nombre de huit et les élus de l’UFDG, au nombre de deux, se sont retirés de la salle. Ce qu’ils ont fait après nous ne le savons pas.
Mais qu’est ce qui va se faire après ? Sous l’œil des gendarmes, des policiers, la famille de l’ex maire de Lola dont un fils a été clairement identifié comme celui- là qui a donné le coup qui a conduit le vice -président du BL à l’hôpital. Ces gens sont venus s’attaquer à la délégation qui se trouvait au domicile de notre candidat de Gueyasso. On a tout saccagé, tout ce qu’ils ont trouvé sur leur chemin. Ils ont cassé la main d’un des militants jusqu’à ce que l’os soit sorti. On a arraché une oreille à un des militants, on l’a blessé. Il y a au total une dizaine de personnes blessées dont trois qui sont dans un état très grave.
Je vais vous dire ce qui se passe à Gueyasso est une complicité et du préfet et du sous-préfet qui ont laissé faire. Et ceux qui ont le commandement de la gendarmerie, de la police, les instructions qui auraient pu être données c’était absolument de ne rien faire. Donc non-assistance à personne en danger, c’est exactement ce que nous avons vécu. La complicité est avérée parce que le sous-préfet a même dit qu’il n’a pas la sécurité de la délégation du BL dans la main ».
Avec kalenews