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Fatoumata Soumah, rescapée du kidnapping de Tanènè parle : « le jour de notre kidnapping, les ravisseurs ont égorgé une fille sous nos yeux et l’ont décapitée »

Fatoumata Soumah, kidnappée en compagnie de trois autres femmes, le 29 avril dernier à Tanènè, sous-préfecture de Dubréka, a réussi à s’échapper des mains de ses ravisseurs, le lendemain, à Koba, aux environs de 16 heures. Comment cette femme, mère de quatre (4) enfants, informaticienne de profession, a réussi à tromper la vigilance de ses ravisseurs, pour s’en fuir dans la brousse?Mosaiqueguinee.com est allé à sa rencontre, à son domicile, quelque part à Conakry, voici son témoignage !

NB : sa famille n’a pas accepté qu’elle soit prise en images.

De sa fuite dans la brousse à Koba

« Ils nous ont transférés dans une maison auprès d’une rivière, parce qu’ils commençaient à avoir des soupçons par rapport à leur localisation. Ils avaient fait disparaître une autre femme qui était parmi nous, pour non-paiement de rançon. Et le mardi 30 avril 2019, les ravisseurs m’ont fait porter un sac sur ma tête, puis un des ravisseurs m’a conduit dans une brousse. Après plusieurs minutes, il s’est éloigné de moi.  Comme je ne ressentais plus ça présence auprès de moi, j’ai eu le courage d’ôter le sac sur ma tête. Puis j’ai pris la fuite. Finalement, j’ai croisé un conducteur de taxi-moto sur une route secondaire, il m’a conduit chez une famille à Dubréka. Cette famille s’est bien occupée de moi », raconte dame Soumah.

De la « mort » et de la disparition de ses amies kidnappées…

« Le jour de notre kidnapping, les ravisseurs ont égorgé une fille sous nos yeux, et l’ont décapitée. Cette fille a été la dernière à être kidnappée. Elle nous a trouvé dans la chambre de séquestration. Ensuite, une autre femme a été tuée le même jour, pour non-paiement de rançon. Les deux autres femmes ont été envoyées vers une autre destination. Nous n’avions plus de nouvelles d’elles », a-t-elle relaté.

Du retour de Fatoumata Soumah à Conakry

« Cette famille a aussitôt appelé mon mari pour l’informer de ma libération. Les forces de sécurité de Dubréka ont été également informées. J’ai été conduite chez mon mari à Sonfonia-centre, dans les environs de 22 heures. Dès mon arrivée, on m’a envoyé d’urgence à l’Hôpital Ignace Deen, pour recevoir les premiers soins » explique-t-elle

Des investigations menées par la gendarmerie de Sonfonia

« Ce jeudi matin, un groupe de gendarmes est venu me rencontrer à la maison. Ils m’ont interrogé pour faire des enquêtes. Actuellement, d’autres enquêtes sont en cours à Dubréka pour retrouver ces ravisseurs », nous confie-t-elle.

Propos recueillis par Saidou Barry pour Mosaiqueguinee

 

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