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Dansa Kourouma du CNOSCG sur les agitations pour le contrôle de la Mairie de Kindia par l’UFDG : « le vin est tiré, il faut le boire »

Les guinéens attendent toujours de connaitre les exécutifs communaux depuis l’élection du 4 février dernier. Dans la foulée d’une solution aux contentieux électoraux, le RPG Arc-En-Ciel et l’UFDG ont signé un accord, tout au moins, ont procédé à un arrangement politique pour le contrôle de certaines communes litigieuses. Il s’agit notamment des communes urbaines de Dubreka et de Kindia respectivement laissées au parti au pouvoir et à la principale formation de l’opposition. Seulement, cet accord qui place Abdoulaye Bah en pole position pour occuper l’hôtel de la ville des agrumes a provoqué un rejet par une frange de la population. Depuis la paix est menacée dans la ville des agrumes

 

Joint au téléphone par nos confrères de Sabari FM, le président du conseil national des organisations de la société civile –CNOSCG- estime que le débat est insensé. ‘’L’argument communautariste ne doit pas peser en pareille situation dire que Bah ne va pas être maire parce qu’il est d’une telle communauté ça ne peut pas passer’’ a-t-il réagi. Mais par contre, pense Dansa Kourouma, l’accord politique conclu entre l’UFDG et le RPG peut être remis en cause souverainement par la population. ‘’C’est aux partis politiques de tirer les conséquences de cet arrangement, Abdoulaye Bah a été présenté comme tête de liste à Kindia personne ne s’est levée, l’UFDG et le RPG étaient en égalité personne ne s’est levée et parce qu’il s’agit de désigner le maire les voix commencent à tomber, encore une fois le vin est tiré, il faut le boire’’ commente le président du CNOSCG

Commentant les propos communautaristes qui s’en sont suivis et bien d’autres dans le pays, Dansa Kourouma mesure le danger qui plane sur la nation et invite à un sursaut. ‘’Cette gangrène sociétale qui est entrain de miner le pays, les coupables sont les partis politiques avec une complicité avérée de l’Etat qui ne joue pas son rôle régalien par rapport au respect de l’autorité, par rapport au respect de la loi, je demande à la population surtout à ces leaders d’opinion nous avons accepté que les leaders politiques aient une ascendance sur la vie politique de la Guinée parce qu’ils n’ont pas de projets de société, ils sont obligés de se cacher derrière des relents ethniques ou des relents communautaristes ou religieux pour passer leur message ou pour convaincre l’électorat, je demande à la société civile, à tous les citoyens de la Guinée de siffler la fin de la récréation sinon on perdra beaucoup de temps et beaucoup d’argents à organiser des élections mais les élections ne garantiront jamais la stabilité politique, sociale, économique parce qu’elles sont corrompues par des considérations subjectives’’ a dénoncé le président du CNOSCG

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