COUR CONSTITUTIONNELLE: le sit-in dispersé

A l’appel de la Cellule Balai citoyen, des activistes de la société civile et quelques leaders politiques étaient ce matin devant la Cour constitutionnelle pour dénoncer le processus de destitution du président de l’institution. Mais à la différence du précédent sit-in qui n’avait connu aucun incident, celui de ce matin a été vigoureusement dispersé par les forces de l’ordre qui ont usé de grenades lacrymogènes.
Parmi les manifestants, on notait la présence de Faya Millimono, leader du Bloc libéral. Il a eu le temps de justifier sa présence parmi les protestataires: « Nous sommes venus devant la cour constitutionnelle pour dire que l’activisme politique qui se fait à l’intérieur de cette cour est indigne d’une république normale. Apparemment, des consignes ont été données à des forces de l’ordre pour venir jeter du gaz lacrymogène sur des gens«
Pourtant, le leader politique assure qu’il n’est pas question de se laisser intimider par la répression. « Nous ne reculerons pas. Parce que nous sommes là pour une cause qui doit sauver cette république. Si nous reculons parce que nous avons la gendarmerie ou la police devant nous , eh bien, nous allons continuer à reculer et ce pays va continuer a être une république bananière…. », déclare-t-il. Pourtant, il n’y a pas eu que le gaz. « Lorsque nous étions dans la fumée, après qu’ils aient jeté les gaz lacrymogènes, ils sont venus nous taper, ils ont commencé à taper et à violenter les gens… Et si les gens pensent qu’en procédant ainsi, nous allons reculer, nous ne reculerons pas. Le lundi, nous rendront Conakry ingouvernable« , promet-il.
En attendant, on peut dire le sit-in de ce jeudi a tourné court.
Ledjely