Boubacar Diallo (Grenade) : « c’est le commandant Lanceï qui m’a poussé de le faire Prendre la photo avec une arme en main »

Deux jours après sa sortie de prison suite à une grâce présidentielle, Boubacar Diallo plus connu sous le nom de Grenade, a fait de grandes révélations sur les circonstakces de la prise de sa photo avec arme à la main dans une pièce où le logo de la gendarmerie était visible.
Dans « Mirador » de la radio Fim fm, Boubacar Diallo soutient qu’il a été obligé de prendre ladite photo à l’Eco 3 de Kénien, dans la commune de Matam par la brigade de recherche.
« A la gendarmerie, à l’Eco3, à Kénien par la brigade de recherche. Je dirais son nom et je vais dire son nom jusqu’à la dernière goutte de mon sang, c’est le commandant Lanceï qui m’a poussé de le faire (Prendre la photo avec une arme en main). C’est là-bas que j’ai eu l’asthme parce que je n’avais pas ça. C’était en 2018 quand j’ai fait plus d’une semaine à la gendarmerie. C’est commandant Lanceï et son équipe qui m’ont demandé de le faire. Mais j’avais dit non que je préfère mourir avec la vérité que de vivre avec le mensonge. Je lui ai posé la question pourquoi je vais prendre cette arme pour mettre ma vie en danger et la vie des innocents en danger ? » a révélé Boubacar Diallo dit Grenade avant de poursuivre : « Au 4ème jour de ma détention, un gendarme à qui j’ai sauvé la vie lors d’une manifestation est venu me voir dans ma cellule qu’on appelait Aïdor. (…) Je subissais des tortures de ses collègues. Il est venu vers moi et il m’a fait comprendre une seule chose, frère je ne sais pas si tu m’as reconnu ou même si tu m’as reconnu, je ne pense pas si tu vas me croire. Ces gens-là vont te poser une condition et si tu refuses de faire cela, tu risques de perdre ta vie. Ils diront que Grenade a fait telle ou telle chose et il s’est suicidé en prison. Il est venu d’abord avec force en tapant la porte pour ne pas attirer l’attention de ses collègues qu’il me donnait un conseil à l’intérieur », a-t-il poursuivi.
Plus loin, l’ancien militant de l’UFDG accuse un des membres du service des renseignements de l’avoir torturé à la gendarmerie pour qu’il accuse des personnes innocentes.
« Monsieur Kènèma (décédé en juillet 2020) du service des renseignements qui a été à la brigade de recherche de Kenien faisait partie des personnes même qui m’obligeaient, qui me torturaient. Je le confirme. Le président de la république m’a gracié mais la vérité c’est la vérité. Kenèma m’a torturé physiquement et moralement. Il est venu comme un sage. Je ne savais même que c’était un gendarme ou quelqu’un qui travaillait pour le service des renseignements. Il avait un sac à dos avec un PC (ordinateur) et des documents dans une chemise. Il (Kenèma) m’a dit tout ce que je te demande, c’est de confirmer et signer ça. J’ai dit non. Ce que je vois dans ces documents ne vient pas de ma propre personne. Je préfère donner ma vie que de confirmer ou signer ça. Mais je refuse de mettre la vie d’un innocent comme moi en danger. C’était de considérer certaines personnes dont je ne dirais pas le nom comme mes complices dans mes scénarios politiques. Avec ma conscience irréprochable, je n’ai jamais collaboré avec un cadre, ni un commerçant, ni avec un homme politique, ni avec un jeune leader qui me disait Grenade, il faut prendre l’arme pour faire ça. Grenade faut tenir ça pour barrer la route ou brûler les pneus, non. C’est ce qui était écrit dans ses documents. Ce que je faisais lors des manifestations politiques ne venait pas de l’UFDG, ça ne venait d’un cadre, d’un commerçant, ça venait de ma propre personne parce que j’ai choisi d’être un grand homme et d’être connu mondialement comme Nelson Mandela », a ajouté Boubacar Diallo dit Grenade avant de prier pour le repos de l’âme de Kènèma.
Le fondateur de la « section cailloux » de l’UFDG nie avoir collaboré avec le service des renseignements parce que s’il l’avait fait, il allait se retrouver en prison avec beaucoup d’innocents.
Par ailleurs, il écarte toute rencontre avec Cellou Dalein Diallo et son épouse. M’ancien militant de l’UFDG n’exclut pas de rallier le RPG au cas où sa conscience le guiderait dans ce sens.
Libreopinionguinee avec Mediaguinee