BLANC, ABSTENTION OU MACRON? MÉLENCHON LANCE LA CONSULTATION DE SES SOUTIENS POUR LE SECOND TOUR

Abstention, vote blanc ou vote Emmanuel Macron ? Jean-Luc Mélenchon a lancé mercredi la consultation de ses soutiens en vue du second tour, trois jours après que le troisième homme (21,95%) ait appelé à ne pas « donner une seule voix à Le Pen ». Cette consultation s’adresse aux plus de 310.000 personnes ayant parrainé en ligne la candidature de l’Insoumis, qui ont jusqu’à samedi 20h pour répondre.
Les personnes interrogées pourront dire si elles comptent voter Emmanuel Macron, voter blanc ou nul, ou s’abstenir. Marine Le Pen ne figure pas parmi les propositions données sur la plate-forme militante de Jean-Luc Mélenchon.
Avec l’annonce de cette consultation, l’ex-candidat écrit à ses partisans que le second tour « se dénouera au mépris de nos répulsions les plus fondamentales. Une présidence sans autorité morale en sortira ». Toutefois, les deux finalistes « ne sont pas équivalents. Marine Le Pen ajoute au projet de maltraitance sociale qu’elle partage avec Emmanuel Macron un ferment dangereux d’exclusion ethnique et religieuse ».
« C’est pourquoi j’ai dit et je répète que pas une voix ne devrait se porter sur la candidate d’extrême droite », écrit Jean-Luc Mélenchon. « Cela me parait être un avis public suffisant. (…) Aller au-delà serait abuser de la confiance que vous m’avez accordée », estime-t-il.
L’Insoumis précise que « quel qu’en soit le résultat, il ne devra pas être interprété comme une consigne donnée à qui que ce soit, ni entre nous ni pour ceux qui nous écoutent et nous font confiance. Il indiquera quelles sont nos appréciations dans leur diversité ».
Ne pas « nous opposer entre nous à leur propos »
Jean-Luc Mélenchon explique pourquoi il procède ainsi, alors que ses électeurs sont divisés sur le vote de second tour, selon certaines études.
« Ne donnons pas à ce duo le gain de nous opposer entre nous à leur propos alors que nous sommes si fortement unis sur nos projets. La cohésion de l’Union Populaire est notre bien le plus cher », écrit-il.
Il avait déjà consulté ses soutiens en 2017, quand il avait terminé quatrième avec 19,58% des voix, avec la même exception: « Pas une voix à l’extrême droite ». La consultation avait abouti à une majorité courte pour le vote blanc ou nul (36%), juste devant le vote pour Emmanuel Macron (près de 35%), un peu moins d’un tiers restant s’exprimant pour l’abstention.