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Assassinat d’un agent d’EDG en 2014 : les huit présumés auteurs au tribunal de Dixinn

Une bande de huit (8) présumés malfrats, accusés dans l’assassinat de Mory Traoré, agent d’EDG (Electricité de Guinée), en novembre 2014, a comparu hier mardi, devant le tribunal criminel de Dixinn. Zakaria Camara, alias Dog, Ousmane Camara, alias Papy, ainsi que 6 autres, soupçonnés d’être à l’origine de l’attaque d’un pickup d’EDG et de l’assassinat de l’employé de la société, ont nié les faits mis à leur charge, a constaté un reporter que Guineematin.com a dépêché sur place.

Au cours de cette attaque, survenue dans la nuit du 27 novembre 2014, aux environs de 22 heures, les assaillants ont réussi à emporter le véhicule d’EDG et deux téléphones appartenant au chauffeur, Djibril Soumahoro. Trois jours après, le chargé de dépannage d’EDG, Mory Traoré qui était à bord du véhicule lors de l’attaque, est assassiné dans le même quartier.

Après les enquêtes menées par les services compétents, un des téléphones volés lors de l’attaque est retrouvé entre les mains de Zakaria Camara, alias Dog. Dès après son arrestation, « Dog » va citer aussitôt les autres qui seraient ses complices. Ils ont été mis aux arrêts et placés sous mandat le 16 décembre 2014.

Ce mardi le dossier a été transféré au tribunal criminel de Dixinn pour être jugé. A la barre, les huit accusés ont tous rejeté les faits pour lesquels ils sont poursuivis, à savoir : vol à main armée, association de malfaiteurs, assassinat.

Zakaria Camara, considéré comme le cerveau des présumés malfrats, reconnait avoir volé le téléphone avec lequel il a été arrêté. Mais, il rejette en bloc avoir participé à un quelconque braquage à main armée. « J’ai volé le téléphone à un monsieur qui était venu saluer sa sœur dans notre cour. Le monsieur en question s’appelle Papy. Il dormait à la terrasse. Je suis venu voler son téléphone dans sa poche et mettre ma puce. Et, quelques jours après, ils m’ont arrêté avec le téléphone en me disant que le téléphone appartient à un monsieur qui a fait l’objet d’une attaque à main armée. Et, c’est suite à cette attaque que Mory Traoré a été assassiné. Pourtant, moi je suis un simple élève. Je n’ai jamais attaqué quelqu’un », soutient-il.

Selon Zakaria Camara, c’est sous l’effet de la torture qu’il a cité tous les autres qui sont considérés comme étant ses complices. « Toutes les personnes que j’ai citées sont mes voisins. Aucun d’eux n’a participé à une quelconque attaque à main armée. C’est sous la torture que je les ai cités »

A l’image de Zakaria Camara, tous les 7 autres, après avoir décliné leur identité, ont rejeté en bloc les accusations.

Finalement le dossier a été renvoyé au mardi 12 novembre 2018 pour la suite des débats.

Guineematin.com

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