Affaire farine pourrie: Et si Thiégboro en faisait de trop. « C’est des mensonges que les gens sont en train de propager, ce n’est pas du tout vrai. Cette farine n’était pas destinée à la consommation humaine, preuve à l’appui »
Mais, l’opérateur économique ne se limite pas seulement à de simples déclarations. Il a fait parvenir à la rédaction de Guineematin.com, des documents qui soutiennent ce qu’il dit. Le premier document est le résultat de l’analyse de la farine faite par le laboratoire QNCQ à la demande de l’office national de contrôle de qualité.
Ce document confirme effectivement que la farine fromen « MACCA 2 Kr » est impropre à la consommation humaine. Mais, les analystes ajoutent que cette farine peut être orientée à la fabrication de contreplaqués, de la colle et de plâtres. Le deuxième document est un courrier signé le 08 octobre 2018 par le Procureur Général près la Cour d’appel de Conakry et qui est adressé au Directeur central de la police routière. Dans cette lettre, il est mentionné que la société Forêt Forte a obtenu, suite à une vente aux enchères organisée par la Direction générale des douanes, dix (10) conteneurs de farine fromen Macca 2Kr, « dont l’analyse au laboratoire a révélé que ce produit est impropre à la consommation humaine, mais peut être orienté à la fabrication de contreplaqués, de la colle et de plâtres ».
Le Procureur Général demande ainsi à la police routière d’arrêter « les tracasseries policières dont est injustement victime la société Forêt Forte SARL ». Ces deux documents contredisent donc formellement la version avancée par l’office dirigé par le Colonel Tiegboro selon laquelle, cette farine stockée dans un magasin à Dabompa était destinée à la commercialisation.Elhadj Bobo a tenu à répondre aussi aux propos de l’officier qui a indiqué qu’il est récidiviste et qu’il était connu depuis plusieurs années pour être un vendeur de « riz pourri ».
A ces déclarations, l’opérateur économique oppose un document signé du commissaire divisionnaire de police, Daba Traoré, adjoint du Colonel Moussa Tiegboro Camara. Le document ordonne la sortie d’une quantité de riz suspecte appartenant à sa société qui était bloquée au port autonome de Conakry. L’office central chargé de la lutte contre le crime organisé indique que les résultats de son enquête et les documents fournis par les propriétaires, délivrés par le service de contrôle de qualité de Matoto en date du 25 mai 2018 et du bureau Véritas en date du 25 mai 2018, portant sur l’analyse de la qualité d’un lot de ce riz, « ont indiqué que le lot échantillonné est propre à la consommation humaune »
Avec Guineematin