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Affaire Benalla : dans le bus des Bleus, il s’occupait «des bagages», tente Castaner

Emmanuel Macron a laissé entendre qu’il prendrait la parole « quand il le jugera utile ». En attendant, l’Assemblée est en ébullition.

Au cinquième jour de la crise ouverte par les révélations sur l’affaire Benalla – ce proche collaborateur d’Emmanuel Macron mis en examen pour avoir violenté des manifestants le 1er mai, en se faisant passer pour un policier – le ministre de l’Intérieur doit être auditionné ce lundi, à 10 heures, à l’Assemblée nationale. Gérard Collomb est sur le gril.

L’essentiel :

  • Visé pour sa mansuétude à l’égard d’un homme sans formation de policier, qui le suit depuis la campagne,Emmanuel Macron cherche la parade. Devant sa garde rapprochée, dimanche, il a admis des « dysfonctionnements ».
  • Gérard Collomb (10 heures) et le préfet de police de Paris Michel Delpuech (14 heures) sont auditionnés ce lundi par les députés.
  • L’affaire est aussi très commentée à l’étranger.

» Suivez le déroulement des événements en direct :

9h36. Marine Le Pen arrive devant la salle de la commission des lois. La députée et présidente RN veut être certaine de trouver une place à l’intérieur. Membre de la commission des affaires étrangères, elle ne pourra pas poser de questions au ministre de l’Intérieur.

9h35. C’est foule (full) à l’Assemblée. Deux journalistes témoignent de la difficulté à accéder à la salle de la commission des lois, où doit se dérouler l’audition de Gérard Collomb.

Ilan Caro

@i_car

% de chances d’entrer dans la salle de la commission des lois pour l’audition de Gérard Collomb ? 😕

Laure Cometti

@la_comete

Beaucoup de journalistes attendent devant la salle de la Commissions des Lois qui auditionne @gerardcollomb à 10h à l’Assemblée

9h30. Les « sornettes » de l’Elysée. « Les sanctions annoncées par le porte-parole de l’Elysée n’étaient que des sornettes. (…) Ils ont espéré le pas vu pas pris et n’avaient aucune intention de le sanctionner », reproche encore le député PS Olivier Faure.

9h23. L’ironie d’un ancien député. Pouria Amirshahi s’énerve. Sur Twitter, l’ancien député des Français de l’étranger résume l’affaire Benalla : « un bagagiste s’est fait passer pour le chef de sécurité du président mais très tôt l’intrus a été confondu et très lourdement sanctionné. LREM a exigé et obtenu une commission d’enquête ». «Foutage de gueule », s’agace-t-il.

https://twitter.com/PouriaAmirshahi/status/10212941742918656009h16. LFI se dit dans son rôle. Le parti mélenchoniste l’affirme : l’opposition ne déclenche pas une crise politique pour le plaisir mais pour remplir ses fonctions de députés. « Pour la majorité, être parlementaire c’est voter en cadence comme des gaudillots », s’agace, sur BFM TV, la député France insoumise Danièle Obono.

9h15. Scandale d’Etat, maintient Faure (PS). « C’est un scandale d’Etat et je souhaite que nous puissions avoir la vérité. Il y a eu des exactions commises puis couvertes par un système qui se protège en mentant », reproche le premier secrétaire du PS Olivier Faure.

9 heures. LREM ne lâche pas la révision constitutionnelle. Selon LCP, François de Rugy, président de l’Assemblée nationale, convoque les présidents de groupe à 12h30 pour refaire l’ordre du jour, et notamment le calendrier concernant la révision constitutionnelle.

Philippe Mathon

@pmathon

INFO @LCP – Francois de Rugy convoque une conférence des présidents à 12h30. Objectif : tenter de mettre de l’ordre dans le calendrier parlementaire chamboulé par l’affaire Benalla

Philippe Mathon

@pmathon

INFO @LCP – Francois de Rugy convoque une conférence des présidents à 12h30. Objectif : tenter de mettre de l’ordre dans le calendrier parlementaire chamboulé par l’affaire Benalla

Philippe Mathon

@pmathon

Il s’agira (notamment) de répondre à cette question : la suite de l’examen du projet de révision constitutionnelle sera-t-il reporté à la rentrée ?

8h53. Castaner et Vincent Crase. « Je ne crois pas avoir péché par arrogance. […] Je suis peut-être plus troublé que vous, j’ai un salarié (Vincent Crase, NDLR), que je n’ai pas embauché mais que je salue tous les jours, imaginez la violence personnelle que c’est pour moi !…. », assure Christophe Castaner, secrétaire d’Etat et patron de la République en Marche.

8h52. Quand Macron parlera-t-il ? « Il veut une vision globale parce qu’il ne veut pas commenter des faits, il veut une réorganisation globale (des services de l’Elysée, NDLR), et il s’exprimera » quand elle sera faite, affirme Christophe Castaner.

8h48. Dans le bus. Quid du rôle de Benalla dans le bus des Bleus ? « J’ai entendu dire qu’il était en charge de la logistique des bagages », assène, sans rire, Christophe Castaner.

Benalla dans le bus des Bleus: « J’ai entendu dire qu’il était en charge de la logistique des bagages », avance Castaner

8h47. Que faisait Benalla ? « Je crois », « j’ai cru comprendre »… Christophe Castaner peine à répondre à cette question : quel était le rôle d’Alexandre Benalla au cabinet du président, avant et après sa rétrogradation. « Au Panthéon, il faisait la gestion du protocole pour les VIP ». Et lors de la visite privée du couple Macron à Giverny ? « Il y a de la logistique aussi », affirme Castaner sans rougir. « La sécurité relève du GSPR et seulement du GSPR ».

8h45. Il l’avait dit. « Pour ce qui me concerne, dès jeudi midi, j’ai dit que ce comportement était inacceptable », rappelle Christophe Castaner.

8h41. Et son habilitation H ? « Il est venu une dizaine de fois » à l’Assemblée, relativise Castaner, interrogé sur l’intrigant badge d’Alexandre Benalla, lui donnant accès à l’hémicycle, comme une poignée de collaborateurs politiques de l’Elysée. Et d’ajouter : « moi je ne l’ai jamais vu ».

8h39. Eléments de langage. Comme Benjamin Griveaux (lire ci-dessous à 7h50), Christophe Castaner affirme que « la sécurité (de l’Elysée) est totalement indépendante et placée sous une autorité militaire et policière ».

8h38. Une mission de policier ? « Je ne crois pas qu’aucune mission particulière était confiée à ce monsieur pour réorganiser la sécurité du président », affirme encore Christophe Castaner.

8h35. Selon CastanerPour le délégué général de la République en Marche, l’affaire Benalla, c’est le « comportement d’un homme totalement scandaleux ». « Plusieurs procédures sont en cours, et c’est une excellente chose. […] Il faut que toute la vérité soit faite ».

8h34. Castaner s’exprime. Non, l’affaire ne dure pas depuis cinq jours,« dès la connaissance des faits, y compris la question de la vidéo, une procédure de licenciement a été lancée » contre Alexandre Benalla, affirme Christophe Castaner sur RMC et BFMTV.

8h25. Les questions de Marine Le Pen. « Le président de la République enfonce une porte ouverte, il dit c’est inacceptable, oui merci. Il dit il n’y aura pas d’impunité, (mais) il dit ça après l’ouverture d’une enquête, donc il n’y aura pas d’impunité. La question, c’est y a-t-il eu impunité avant », s’agace, sur Europe 1, la présidente du Rassemblent national (ex-FN).

Europe 1

@Europe1

: « La vraie question est de savoir si l’Elysée n’a pas caché les faits », déclare @MLP_officiel 

8h22. Le nœud du problème. « Le plus haut personnage de l’Etat, qui ne fait pas confiance aux gendarmes et policiers qui assurent sa sécurité, avait confié à un gamin de 26 ans la mission de réorganiser sa sécurité », affirme, ébahi, Luc Carvounas, député socialiste du Val-de-Marne. Et de demander, comme une pièce de plus à cet édifiant puzzle, si Benalla « était habilité secret-défense ? »

7h57. Collomb peut-il sauter ? « Nous n’en sommes pas là. Nous laissons ceux qui veulent en faire une enquête politique à leur politicaillerie », tance le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux sur RTL.

7h55. Quid des sanctions ? « Il n’y a pas eu absence de sanction, il y a eu sanction en fonction des informations que son supérieur hiérarchique avait à ce moment-là ».

7h54. « Il n’y a pas eu de dissimulation », tonne Benjamin Griveaux.« Une affaire d’Etat, c’est quand il y a de l’opacité » alors que « trois enquêtes lancées en quatre jours, et la commission d’enquête se tient dans un temps record ».

7h53. Les députés apprécieront. « Le vrai scandale d’Etat se déroule depuis plusieurs jours à l’Assemblée nationale. Tout le travail est bloqué », reproche Benjamin Griveaux, toujours sur RTL. « Ils ne veulent pas de la réforme constitutionnelle, ils veulent protéger leur place, leur mandat », estime-t-il, reprochant une « instrumentalisation politique » de l’affaire.

7h50 bis. Pourquoi cette omniprésence de Benalla avec les Macron ?« Il était présent comme le voulait son rôle d’adjoint au chef du cabinet », tente Benjamin Griveaux, sans convaincre.

7h50. Chaque mot compte. « Le président de la République nous a expliqué hier que depuis son entrée en fonction, seuls les policiers et les gendarmes avaient autorité pour s’occuper de sa sécurité », affirme Griveaux. Manière de dire que, non, Alexandre Benalla ne donnait pas d’ordre aux officiers de sécurité triés sur le volet qui assurent la protection du chef de l’Etat.

7h49. « Tout cela n’est pas sérieux ». C’est une expression commune dans la bouche de Benjamin Griveaux, quel que soit le sujet. Mais cela pourrait se retourner contre lui. Les réseaux sociaux réagissent déjà.

7h48. Griveaux attaque fort. « Ce qui me laisse sans voix, c’est le comportement des oppositions à vouloir instruire une affaire sur les plateaux de télévision et sur les réseaux sociaux », accuse le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux, sur RTL. Proche du chef de l’Etat, il énumère « les trois enquêtes, celle de la justice, celle de l’inspection générale de la police nationale, et une à l’Assemblée nationale. Il y a donc un bon fonctionnement de nos institutions. […] Nous ne faisons pas de la petite communication politique sur le dos de nos institutions ».

7h45. LFI veut convoquer Macron. Sur Twitter, les députés Ugo Bernacilis et Éric Coquerel veulent que le président de la République vienne s’expliquer devant la commission d’enquête parlementaire. Ce qui, institutionnellement, semble impossible.

Eric Coquerel

@ericcoquerel

Un homme qui aime tant convoquer le parlement en congres peut bien aussi répondre à une convocation de parlementaires. @EmmanuelMacron doit venir en commission d’enquête.

Ugo Bernalicis φ

@Ugobernalicis

Le président @EmmanuelMacron doit venir s’expliquer devant la commission des lois investie des pouvoir de commission d’enquête. Rien de l’empêche de le faire. Nous voulons la vérité. Y a-t-il une police parallèle de la présidence ? #AffaireBenallaMacron https://twitter.com/RousseauDomini5/status/1021265314347208706 

7h42. Des compétences de Benalla. « La police fait un travail sérieux. Ce n’est pas un loisir de jours fériés ! », s’exclame le député Boris Vallaud, porte-parole du PS.

7h40. Silence = fantasme. « On ne peut pas laisser s’accumuler les questions sans réponses, qui se transforment en un silence assourdissant et qui entretiennent le soupçon », reproche, sur RMC, le porte-parole du Parti socialiste Boris Vallaud.

7h22. Gros rappel. Si vous n’avez pas lu le journal depuis mercredi, ni consulté un site d’information, voici de quoi rattraper et comprendre : des violences du 1er mai aux dernières révélations, retour sur l’affaire Benalla.

7h20. Rappel. Vous n’avez pas lu le journal du week-end ? Dimanche, Alexandre Benalla et quatre policiers ont été mis en examen. Trois de ces derniers, membres de la direction de l’ordre public et de la circulation (DOPC) de la préfecture de police de Paris, sont visés pour avoir transmis mercredi soir, dans un bar du VIIIe arrondissement, des images de vidéosurveillance à Alexandre Benalla.

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