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Aboubacar Soumah: « S’il y a des Chinois ou Japonais comme candidats, ça ne me fait aucun souci à Dixinn »

Aboubacar Soumah, élu député sous la bannière de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) est candidat à la mairie de Dixinn au compte de six partis dont le rpg-arc-en-ciel et l’UFR. Ici, dans cet entretien accordé à notre reporter, il revient sur ses chances de briguer la mairie citée ci-haut. Pour lui, aucun candidat ne peut l’effrayer dans cette zone. Aboubacar Soumah promet également s’il est élu de sortir la commune de Dixinn de la pauvreté, du chômage, etc.

Qu’est-ce qui a motivé votre candidature pour la commune de Dixinn ?

J’avoue que, comme je l’ai annoncé dans l’émission ‘’Face au public’’ à la radio de Koloma, je n’étais pas intéressé par la mairie comme je l’ai toujours dit. J’ai fait onze ans au sein des conseils communaux au niveau de Dixinn jusqu’en devenir maire. Je suis aujourd’hui le député uninominal de Dixinn. Il y a trois raisons fondamentales qui m’ont poussé à accepter la proposition de mes ainés. Notamment le président de l’UFR avec lequel j’ai formé une alliance politique électorale. Ils ont tenu que ça moi en tête de liste sinon j’aurai souhaité qu’on donne ça à un jeune et l’épauler. Mais vu la situation de Dixinn, le grand frère m’a dit qu’il fallait que ça soit moi. Sinon le combat qui doit être mené risque d’être perdu. Nous étions dans ça. Les responsables politiques du RPG sont venus me faire les mêmes propositions. Après les responsables du GPT sont aussi venus me faire la même proposition.

Donc mes camarades du parti m’ont dit honorable, il faut accepter. J’ai consulté mes bases qui ne sont pas forcément des politiques, qui sont des grands décideurs de Dixinn notamment les notables, les femmes, les jeunes. Ceux-ci m’ont dit, les travaux que tu as débutés ici lorsque tu étais dans les affaires, seul toi peut nous aider à les terminer. Donc, j’étais condamné à accepter les propositions et nous avons construit cette alliance électorale qui regroupe six partis politiques : le RPG, l’UFR, le GDE, le GPT, l’UNR et le HAFIA et soutenus par les militants et sympathisants du PUP et PEDN. J’ai accepté de partir avec ces six partis politiques et avec la quasi-totalité des notables de Dixinn.

Comment se porte cette alliance et comment vous trouvez le financement ?

Cela n’a jamais été ma préoccupation parce que je m’engage dans un combat. Oui, si on m’offre, je prendrai mais je ne compte pas sur ce qu’on m’apporte, je ne compte que sur le peu que j’ai. Je suis en train de faire le porte-à-porte et j’ai presque terminé. Je n’ai pas demandé un franc à qui que ça soit. J’utilise mon fonds propre. Avant que ma candidature ne soit officialisée à l’UFDG. Avant l’UFDG ne me tend les quinze millions et ça trouvé que j’ai fait le porte-à-porte dans les quartiers. C’est vrai, à l’époque pour être député, c’est la même chose. Lorsqu’on me porte confiance. J’ai tout ce que j’ai eu à Dixinn. J’ai bénéficié de la confiance de tout ce que vous pouvez imaginer. Les notables m’ont porté sur leur dos. Tout ce que j’ai eu dans ma vie, c’est à Dixinn. Donc, si ces populations me demandent ce dont je suis capable, ça sera une bonne chose.

Est-ce que vous avez peur des autres candidats ?

Non, non. Je n’ai jamais perdu une élection. Je suis élu à Dixinn de 90 à maintenant. Je n’ai jamais perdu une élection à Dixinn. Je ne suis pas n’importe qui à Dixinn. Je suis un acteur endogène. Je connais Dixinn et les Dixinnkas me connaissent. Les dixinnkas savent ce que j’ai apporté dans mes différents passages. Étant simple conseiller, simple étudiant, professeur d’université, premier vice-maire, quatrième vice-maire, maire et député aujourd’hui. Les dixinnkas savent ce que peut l’honorable Aboubacar Soumah. Mon seul nom constitue un parti politique dans Dixinn. Donc, même s’il y a des Chinois, des Japonais comme candidats, ça ne me fera pas de souci à Dixinn.

Vous dites que tout ce que vous avez eu, vous l’avez eu à Dixinn. Concrètement qu’est-ce que les dixinnkas peuvent attendre de vous ?

Les dixinnkas peuvent attendre beaucoup de moi. Je dois apporter beaucoup de changements dans ce que j’ai su aujourd’hui comme problèmes de Dixinn notamment le problème d’employabilité des jeunes et femmes. Je dois apporter une solution adéquate à ce problème d’insécurité, de l’inondation d’une bonne partie de Afia pendant la saison de pluies. Je dois apporter ma solution par rapport aux ordures ménagères. Si on ne m’avait pas révoqué, les dixinnkas savent que j’aurai construit la première usine de transformation d’ordures en engrais. Car, le financement était déjà bouclé par le PNUD. Et si je reviens, je vais activer pour que ce projet revient. L’un de mes projets phares, c’est de faire en sorte que je puisse construire un lycée-collège au niveau de Afia parce qu’il y a beaucoup de jeunes qui perdent leur temps de l’école à cause de la distance qui les sépare du lycée Donka ou du lycée Matam. Les gens savent pendant que j’étais aux affaires, j’ai équipé le lycée Donka, équipé la maison de jeunes de Dixinn en informatique de nouvelle technologie de l’information. Nos allons impliquer les citoyens lambda à la mobilisation dans le choix des projets et des moyens de réalisation de ces projets.

Qu’est-ce que vous pensez de l’Assemblée nationale ?

Je pense que notre assemblée nationale, je suis toujours au regret de constater que l’Assemblée ne fonctionne pas comme je le souhaite. J’ai le regret d’appartenir à cette équipe là, parce que la manière dont je pensai qu’une assemblée aurait pu fonctionner. Ce n’est plus le cas. Le rôle le plus saillant d’une assemblée nationale, c’est le contrôle de l’action gouvernementale. Chose qui ne se fait pas sans la mise en place des commissions d’enquête parlementaire. Mais aujourd’hui, les choses se font à l’Assemblée. Honnêtement, je suis au regret.

Que pensez-vous des mines ?

Je ne sais pas parce que les dossiers que nous avons eu à part Alufer, j’ai toujours demandé à ce qu’on rejette ces conventions là parce que je suis des mines, c’est ça que j’ai étudié. Dès que j’ai une convention en main, après l’avoir lue, je peux savoir si c’est bon pour le pays ou pas. Pas seulement la partie financière, la partie environnementale et les préalables. Si ces préalables n’ont pas de solutions bonnes pour le pays et les populations guinéennes, je demande à ce qu’on rejette. Malheureusement, à l’Assemblée, c’est souvent des votes mécaniques en fonction des positions politiques. J’avoue que je suis au regret que les cadres guinéens ne sont pas responsables.

Parlant toujours des mines, la zone spéciale de Boké constitue un dossier à part entière. Quelle est votre lecture de fait de la situation à Boké?

Je suis originaire de Boké. Je suis nalou de Kanfarandé. Je suis au regret de constater tout ce qui se passe à Boké. Mais je ne peux pas vous parler de Boké dans les détails parce qu’il y a des dossiers qui sont passés dans nos locaux, mais nous n’avons pas reçu plus de deux à part Global et l’annexe de Rusal. Or, il y a plus de cent sociétés qui évoluent de ce côté. Global que dirigeait l’actuel premier ministre est le plus mauvais dossier. Je l’ai annoncé sur les antennes et Alufer était le meilleur des dossiers que j’ai reçus.

Est-ce que votre parti a déposé de candidature à part Dixinn ?

Oui nous sommes en alliance avec l’UFR sur l’étendue du territoire national.

Ces derniers jours, les jeunes manifestaient à Petit Simbaya pour le problème de l’électricité. Quelle est votre impression par rapport à cet état de fait ?

Je pense que les gens ont été beaucoup plus responsables à l’EDG en annonçant clairement qu’il y a une crise d’eau au barrage. Ce n’est pas la façon de brûler les pneus dans les rues, ce n’est pas la violence-là qui peut résoudre ces problèmes. C’est ce que nous sommes en train de faire. Aujourd’hui, je suis en alliance politique électorale dans la circonscription de Dixinn avec le RPG et certaines sensibilités politiques. On peut ne pas partager certains points de vue mais je dois apporter ma contribution pour que ce parti puisse améliorer sa méthode de gestion du pays. C’est ce que je suis en train de faire. Dans mes différents meetings, je le dirais et devant les responsables du RPG. Soyez-en rassurés, je ne peux avoir peur que de Dieu. Mais aujourd’hui, la zone là est considérée comme une autre république. Ils disent que les gens là sont stigmatisés, non, ils se sont stigmatisés. Ce n’est pas normal dans un pays il faut le dire, il faut qu’on change. Rien ne vaut la peine de faire la division une autre république. Bambeto une autre république, Cosa une autre république. Les gens qui y sont, doivent prendre leur responsabilité. Une république ne peut pas exister dans une république. Ils ne sont pas les seuls Guinéens. Tous les problèmes de la Guinée, c’est sur la rue là. Il faut que ça change. Les gens le dissent l’axe de la démocratie, c’est plutôt l’axe de la pagaillecratie. Il faut mettre un terme à ça. Je ne suis pas d’accord qu’il y ait coupure, je suis pas d’accord qu’il y ait ceci ou cela. Mais lorsque, c’est le cas, faut-il détruire le pays à cause de tout ça ? Faut-il s’attaquer aux biens des autres. Faut-il bloquer la route pour les usagers à cause de ça. Ce sont eux les responsables de ça ? Les responsables de ça marchent dans les avions et des cortèges avec des bérets rouges. Ils ne sont pas inquiétés. Ce sont les pauvres citoyens qui en paient les frais. Je pense que la jeunesse guinéenne doit être beaucoup plus responsable.

In Le Démocrate

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