Affaire massacre du 28 septembre : Marcel parle d’un règlement de compte, le procès renvoyé au 17 octobre prochain

Physiquement réduit et moralement abattu, le militaire Marcel Guilavogui, dans sa déposition a déclaré que son interpellation en 2010, résulte d’un règlement de compte orchestré par ceux étaient contre le capitaine Moussa Dadis Camara. Il soutient mordicus qu’il n’est ni de près, ni de loin lié aux douloureux évènements du 28 septembre 2009.
«Pour la première fois, j’ai été arrêté pour un problème de rébellion parce que lesélèves soldats de Kaliah se sont révoltés. On me libère, peu après on me ramène pour les évènements du 28 septembre, alors que je ne suis pour rien. Mais pour moi c’est un règlement compte orchestré par la transition d’alors conduite les Sekouba Konaté et les colonels Nouhou Thiam parce que je suis le neveu de capitaine Moussa Dadis (…). Le jour où on m’a arrêté c’est le jour où le président Sekouba est parti en France et quand il est arrivé c’était une véritable chasse à l’homme contre les proches de Dadis », a-t-il déclaré à la barre.
Pour lui, treize années suffisent largement pour une détention préventive, dans des conditions misérables.
« 13 ans sans jugement, mes enfants ont grandi sans moi, je n’ai pas pu les éduquer. 13 ans suffisent pour une détention préventive dans une prison, où il n’y a rien. Je souffre, j’ai tout perdu…», a-t-il ajouté.
Celui qui a été présenté comme l’un des cerveaux du massacre, est revenu sur la nature de ses relations avec le lieutenant Toumba Diakité
«Toumba, c’est un ami de service, on était sous son commandement, parce que c’est lui qui a bénéficié d’un décret. Mais comme on nous voyait souvent ensemble, on a dit que je suis l’adjoint de Toumba », explique-t-il.
L’audience a ainsi été renvoyée au 17 octobre prochain pour la suite de son interrogatoire sur le fond.
Libreopinionguinee avec Mosaiqueguinee