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Les forces kurdes ont achevé leur retrait du nord de la Syrie, selon la Russie

Mardi, Moscou a informé Ankara du retrait « total » des forces kurdes. La Turquie attend de voir.

Avec notre correspondante à Istanbul,Anne Andlauer

Le 22 octobre, Vladimir Poutine et Recep Tayyip Erdogan signaient à Sotchi un accord qui mettait fin, de fait, à l’offensive la Turquie contre les forces kurdes dans le nord de la Syrie. En échange, la Russie s’engageait à assurer sous six jours le retrait des combattants kurdes des zones frontalières. Mardi, Moscou a annoncé la fin du retrait de la milice kurde YPG.

Mais ces annonces rassurantes ne signifient pas que le calme est revenu dans le nord-est de la Syrie. D’abord, il y a encore eu ces derniers jours des affrontements entre l’armée turque et les forces kurdes qui ont fait des morts des deux côtés. Ensuite, le président Erdogan a toujours dit que ces combattants kurdes restaient une cible s’ils se trouvaient sur le chemin des forces armées turques dans les zones qu’ils sont censés avoir évacuées.

Des patrouilles conjointes dans les zones évacuées

Pour l’instant, Ankara prend acte des déclarations de Moscou. La prochaine étape, ce sont des patrouilles conjointes des armées turque et russe sur 10 kilomètres de profondeur dans ces zones évacuées. Le président Erdogan a précisé ce mercredi qu’elles commenceraient dès vendredi. Les médias locaux rapportent qu’elles pourraient se mettre en place dès ce mercredi. Pour Ankara, il s’agit dans un premier temps de vérifier que les forces kurdes ont bien quitté la zone frontalière.

La suite devra être négociée avec Moscou et, indirectement, avec le régime syrien qui a repris pied dans ces territoires. On sait qu’Ankara entend mettre en place une « zone de sécurité » le long de sa frontière pour renvoyer une partie des plus de trois millions et demi de Syriens réfugiés sur son sol.

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