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Présidentielle française: à Poissy, Emmanuel Macron «en même temps» président et candidat

Emmanuel Macron a effectué ce lundi 7 mars sa première sortie publique en tant que président-candidat à la présidentielle à Poissy, près de Paris. Une rencontre avec environ 200 personnes auxquelles il a répondu, comme pendant le grand débat.

Dans un contexte « très lourd » avec le « retour de la guerre en Europe », Emmanuel Macron a prévenu : « Je serai président autant que je le dois et je serai candidat autant que je le peux ». Pour sa première sortie publique depuis l’officialisation de sa candidature à la présidentielle d’avril prochain, il a choisi de se rendre à Poissy (Yveline) pour une « conversation » avec 200 habitants.

« Moi qui ai beaucoup défendu le « en même temps », celui-là est compliqué (…) c’est difficile d’être en même temps président et candidat », a-t-il admis. Cette expression, « en même temps »souvent employée par le président sortant résume cette campagne présidentielle percutée comme jamais depuis plus d’un demi-siècle par une crise internationale, obligeant les 12 candidats à passer de propositions très concrètes à la complexité de la géopolitique.

Ce qui est difficile, c’est d’être en même temps président et candidat.

Emmanuel Macron, lors de sa première sortie comme président-candait

Suppression de la redevance

Ce lundi soir, Emmanuel Macron a décliné, lors d’une réunion aux airs de grand débat, ses premières propositions de candidat, alors qu’il est donné largement en tête des intentions de vote du premier tour, dépassant même la barre des 30% dans certains sondages. Il s’est ainsi engagé, s’il est réélu, à supprimer la redevance télé et à tripler le plafond de la « prime Macron » qui permet jusqu’ici aux entreprises de verser jusqu’à 1 000 euros sans charge, ni impôt.

Le président-candidat a aussi présenté plusieurs autres propositions pour l’école, notamment la possibilité d’enseigner aux élèves à coder dès la 5e et « expérimenter 30 minutes de sport » quotidien le matin en primaire. Globalement, il dit vouloir « décloisonner l’école en donnant plus de moyens, plus de rémunération et plus de liberté pédagogique aux enseignants ».

Ainsi, il a expliqué vouloir donner plus de place aux entreprises dans les établissements scolaires, en leur réservant une demi-journée par semaine au collège pour des séances d’orientation et en les associant davantage aux cursus des lycées professionnels. « Il faut la grande réforme du lycée professionnel dont on a besoin, avec un partenariat avec les entreprises », a-t-il estimé.

Autre engagement, « préserver un temps avec les collégiens dès la 5e, une demi-journée par semaine, où on fait venir dans le collège les entreprises, qui aideront à orienter et expliqueront les métiers de demain, pour que les formations correspondent aux besoins ».

« Pas de débat » avec les autres candidats

Après cette réunion et avant de « filer » pour donner « un coup de fil urgent sur le contexte international », le président-candidat a indiqué à un journaliste de LCI qu’il « ne ferait pas de débat avec les autres candidats avant le premier tour. Aucun président en fonction qui se représentait ne l’a fait ».

« Je ne me dérobe pas du débat. Plutôt que de faire des meetings où des gens vous applaudissent parce qu’ils sont déjà convaincus, je préfère le débat avec les Français, c’est ce que je leur dois », a-t-il expliqué. La possibilité d’un meeting samedi prochain à Marseille n’est plus à l’ordre du jour.

Libreopinionguinee Avec RFI et AFP

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