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13-Novembre: Salah Abdeslam persiste à parasiter le procès

Au deuxième jour d’audience du procès des attentats du 13-Novembre, ce jeudi, la longue liste d’appel des parties civiles a continué et le principal accusé, Salah Abdeslam, a une nouvelle fois pris la parole sans y être invité pour tenter de disculper certains de ses co-accusés.

Pendant de longues heures, les avocats des parties civiles ont égrainé devant la cour les 1 765 noms des victimes et de leurs proches, constituées partie civile. Une énumération qu’est venu perturber Salah Abdeslam. Alors qu’un point de droit est soulevé sur la possibilité de faire témoigner de nouvelles victimes, le principal accusé, T-shirt blanc, barbe noire qui dépasse du masque, se lève et interpelle le président de la cour : « Et les victimes en Syrie, en Irak, elles pourront prendre la parole elles ? », lance-t-il.

Salah Abdeslam poursuit alors son propos, décousu et évoque ses amis de Molenbeek, en Belgique, où il a grandi. Parmi eux, trois sont dans le box avec lui. « À Molenbeek, les gens sont généreux. Parmi eux, il y a Mohamed Amri, Ali Oulkadi et Hamza Attou. Ils ne savaient rien du tout », affirme Abdeslam dans une tentative de les disculper. Les trois hommes sont soupçonnés de l’avoir aidé à quitter la France au lendemain des attentats.

Le président recadre alors rapidement les débats : « Vous avez eu cinq ans pour vous expliquez, vous ne l’avez pas fait. Aujourd’hui vous voulez vous exprimer c’est très bien mais ce n’est pas le bon moment » et il coupe le micro de Salah Abdeslam.

Les parties civiles choquées

Un comportement qui choque particulièrement les victimes et leurs familles. « Pourquoi voulez-vous qu’il (Abdeslam) se prive de cette tribune ? C’est un combattant de Daech. Mais ça heurte les victimes, c’est choquant l’impact de ces propos sur les victimes », a réagi en marge de l’audience Samia Maktouf, avocate de 40 parties civiles.

Ce vendredi, chacun des accusés va entendre ce qui lui est reproché. Des faits qui peuvent s’ajouter les uns aux autres jusqu’à former une longue, parfois très longue liste d’accusations.

 

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