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Procès Sékou Resco-Nouhou Thiam : pourquoi le dossier a été renvoyé au 25 avril ?

Les rideaux ne sont toujours pas tombés au tribunal de première instance de Dixinn dans le sensible dossier impliquant le commandant Sékou Resco Camara, ancien gouverneur de la ville de Conakry et Nouhou Thiam, ancien chef d’Etat-major général des armées, dans l’affaire dont-ils sont poursuivis pour racisme, ethnocentrisme, régionalisme, crime et de délit durant l’exercice de leurs fonctions.

Ce Lundi 23 avril 2018, au Tribunal criminel de Dixinn, ces deux officiers de l’armée guinéenne se sont présentés devant la justice. Ouvertes plusieurs fois, les audiences étaient consacrées ce lundi aux questions de forme. Mais le juge Magassouba Sow a ouvert les débats sur le fond.

Pour rappel, Sékou Resco Camara et Nouhou Thiam sont poursuivis pour leurs responsabilités dans l’arrestation de jeunes qui selon des informations auraient attaqué un cortège du général Sékouba Konaté, ex-président de la transition d’alors, un 23 octobre 2010.

A la barre, le commandant Sékou Resco Camara a nié tous les faits qui lui sont reprochés et argue ‘’qu’il n’a fait qu’intervenir pour la libération des jeunes qui avaient été arrêtés par l’escadron mobile numéro 2 d’Hamdallaye.

Ce jour, enseigne-t-il,  les forces de sécurité étaient en sensibilisation entre Bambéto, Matoto et Enta.

« C’est de là-bas qu’on m’a appelé pour me dire que le cortège du président a été attaqué. Je suis venu trouver que des jeunes avaient été arrêtés à l’escadron numéro 2 de Hamdallaye. Je suis allé voir le président (Sékouba Konaté). Je l’ai trouvé avec Tibou. Je lui ai demandé de supplier le président d’ordonner la libération des jeunes. Il ne voulait pas mais le ministre Tibou est intervenu, c’est en ce moment que le Président a accepté. Je suis revenu à l’escadron, j’ai trouvé le commandant Balla et lui ai dit que le président a ordonné la libération des jeunes, il n’a pas accepté. J’ai appelé le Président, et je l’ai mis en contact avec Balla et le Président l’a ordonné de libérer les jeunes, il a dit ordre reçu. Ce qui s’est passé après, je ne sais plus », commente le commandant Resco devant le tribunal.

Le procès a de nouveau été renvoyé au 25 juin 2018 pour la continuité du dossier.

Dossier à suivre…

Moustapha CONDE

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