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ELHADJ BADROU BAH, LE SAGE A BAS AGE, IMAM DE LABE

Malgré son jeune âge, il jouit d’une instruction et d’une éducation islamique de premiers rangs, d’une moralité irréprochable et surtout d’une responsabilité à la fois historique et légendaire.
Aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années. C’est ce que nous apprends une sagesse universelle. Je ne vais jamais commettre l’erreur de confondre le grand frère au petit frère. Je ne mettrais jamais Elhadj Thierno Badrou Bah, l’imam de la grande mosquée Karamoko Alfa Mo Labé et Safioulaye Bah, son frère et préfet de la localité, dans le même panier. Pour moi c’est à la fois burlesque et paranoïaque.
Elhadj Badrou Bah est celui-là même qui, à travers son éducation, son instruction et sa moralité, a les orteils qui reposent exactement sur les traces laissées par les ancêtres de la lignée de Thierno Aliou Bhoubha N’diyan.
Il est de son devoir moral, en tant qu’imam de la GRANDE MOSQUEE du chef lieu de la région administrative de Labé et de celle naturelle du Fouta Djallon de veiller ou du moins d’exprimer le soucis de voir s’épanouir les fils de sa région natale. Un devoir bien accompli dans la douceur et la rigueur quant, à l’occasion d’une de ses rares visites, il confie les fils du Fouta à l’hôte de la région, le premier responsable de la nation.
Il n’y a pas de place pour une quelconque critique subjective ou interprétation politicienne face à un acte aussi responsable que courageux de la part de l’imam de Labé, porte parole des sages du Fouta Djallon.
Le très jeune, respecté et vénéré sage de Labé, en confiant les fils de la région au chef de l’Etat, a pris l’engagement que ces derniers ne trahiront jamais la République. Ce qui est vrai, car même si Alpha Condé n’agit pas comme tel, il est le président de tous les guinéens.
Le fait qu’Alpha Condé soit à son deuxième et dernier mandat n’est pas du ressort de la religion mais de la Constitution. Qu’il lui reste moins de deux ans ou qu’il lorgne plus de dix ans de plus n’engage pas le jeune imam de Labé. Cela reste entre le peuple (DEMOS) et le pouvoir (CRATOS) qu’il a confié à Alpha pour que la Guinée réponde présente au concert des nations démocratiques.
Contrairement à son frère ainé, qui est une marionnette attitrée et un chasseur endurci de primes et de privilèges, Elhadj Badrou Bah ne peut ni interpeller Alpha Condé sur le respect de la Constitution ni l’accompagner sur une tentative suicidaire de troisième mandat. Son rôle est limité, il est moral et il l’exerce bien, à la satisfaction de tous.
Il ne faut qu’en même pas imputer au jeune et sage imam de Labé le fait de la violation par Alpha Condé des articles 16, 23 et 38 de la Constitution pour lesquels le leader du parti PUL a porté plainte et que la cour constitutionnelle a rendu un arrêt mettant en demeure l’exécutif et le législatif de mettre en place la Haute Cour de Justice avant le 22 Juin 2018. Si cette date est dépassée, ce n’est pas à Elhadj Badrou Bah d’agir. Ce n’est pas non plus de sa responsabilité si le peuple ne réagit pas face à la violation des articles 154, 159 et 160 de la Constitution, face au prolongement pour huit ans d’une transition démocratique prévue pour six mois. Encore moins si l’éminent professeur de droit qui méprise les lois ne respecte pas les accords politiques, ses engagements, sa parole donnée ou ne tient jamais ses promesses.
Il vaut mieux répondre à l’appel à la révolution, à l’insurrection et l’intransigeance populaire fait par le Général Sékouba Konaté (le Tigre) et arrêter de babiller sur l’innocente autorité morale de Labé qui s’est honorablement acquitté de son devoir de sage. Autrement dit, c’est vraiment une perte de temps et de repère que de s’échauffer ou se réchauffer sur Elhadj Badrou Bah alors que le mal de la République est ailleurs.
C’est devant nous, peuple de Guinée, que par deux fois M. Alpha Condé s’est engagé « De respecter et de faire respecter scrupuleusement les dispositions de la Constitution, des lois et des décisions de justice, de défendre les Institutions constitutionnelles, l’intégrité du territoire et l’indépendance nationale… »
Oui soyons réalistes et mobilisons-nous parce que notre éminent professeur avait insisté pour dire « … En cas de parjure que je subisse les rigueurs de la loi ».

Alpha Issagha Diallo, membre de l’ufdg 

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