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Cellou Dalein dit ses vérités à la délégation de l’OIF : « pas d’OIF sans les nations-unis et l’Union Européenne

Le message de Cellou Dalein Diallo est clair à l’endroit de la mission dite exploratoire de l’Organisation Internationale de la Francophonie – OIF, reçue ce lundi, 11 Juin 2018, au QG de l’UFDG (Hamdallaye-CBG).

Conduite par M. Mohamed Salia Sokona (chef de la délégation de l’OIF en Guinée), on notait entre autres la présence de l’Expert International Mouctar Hamidi parmi les membres de cette mission d’évaluation dans la perspective des prochaines échéances électorales nationales. Il s’agit pour eux de rencontrer les acteurs du processus électoral guinéen. La CENI, les acteurs politiques, les groupes parlementaires pour parler essentiellement de deux points : La reforme de la CENI, l’Audit et l’Assainissement du fichier électoral.

Le président de l’UFDG avait à ses côtés, les vice-présidents Fodé Oussou Fofana et Ibrahima Cherif Bah, le 3eme vice-président de l’Assemblée Nationale, Elhadj Abdoulaye Diouma Diallo, les honorables députés Aliou Condé, Alain Touré, Elhadj Samsdine Bah et Cellou Baldé, le président de Commission Electorale de l’UFDG, honorable Dr Souleymane Dieng, le Coordinateur Régional de l’UFDG en Haute Guinée, M. Ibrahim Kalil Kaba et plusieurs membres du Bureau Exécutif, de la Commission Electorale et du Comité National des Jeunes de l’UFDG.

. Serein, calme et ferme, le président Cellou Dalein Diallo, en phase avec ses partenaires de l’opposition guinéenne et ses militants, a tout d’abord rappelé à la mission de la francophonie, l’inoubliable et amère expérience des élections présidentielles de 2010 dont l’OIF a certainement bonne souvenance. Il s’est étendu sur les fraudes massives de 2013, le coup chao de 2015 et les élections locales sur lesquelles la gouvernance de M. Alpha Condé continue de tâtonner depuis plus de quatre mois.

Sur cette question liée au contentieux électoral né justement des élections locales, le chef de file a expliqué à ses hôtes, au détail près, avec des illustrations et des chiffres, les conditions dans lesquelles la fraude a été organisée, notamment dans la région de Conakry et ses environs. Les péripéties de la crise et le manque de volonté politique de la part du gouvernement qui fait qu’il n’y a aucune avancée significative par rapport à la résolution de ce contentieux. Il a insisté sur le fait que cette crise permanente dans le pays est le résultat du non-respect des Lois, du refus catégorique du président de la République de veiller sur l’application des Accords Politiques conformément à ses engagements et à sa parole donnée. Toutes choses qui contribuent à aggraver la crise de confiance entre le pouvoir et l’opposition.

Pour le président de l’UFDG, l’enjeu dans ce contentieux électoral n’est pas le quartier ou la mairie mais l’avenir des élections en Guinée. « Nos militants ne comprendraient pas pourquoi ils continueraient à dépenser du temps, de l’argent et de l’énergie pour un vote qui ne serait pas pris en compte… », soutient – il.

Parlant de l’Audit et Assainissement du fichier électoral, le chef de file rappelle que l’opposition ne refuse pas la participation de l’OIF mais elle exige nécessairement la présence des Nations Unies et de l’Union Européenne. Ce, en conformité avec le consensus entre la mouvance, l’opposition et la CENI. Il a d’ailleurs rappelé que mention de cette exigence a été faite dans le mémorandum remis ce lundi au nouveau premier ministre, sur demande de ce dernier à l’occasion de sa récente rencontre avec le chef de file.

D’autre part, Cellou Dalein Diallo a regretté qu’il n’y ait pas progrès pour l’adoption de la Loi sur la CENI alors que la cession des lois tire vers sa fin, prévue le 04 Juillet prochain.

Après avoir été mis au parfum de tout cela, la mission de l’OIF a qu’en bien même souhaité le retour de l’opposition à sa place au sein du Comité de Suivi. Bien entendu, le chef de file a donné les raisons de la suspension de la participation de l’opposition et évoqué l’absence de volonté politique de trouver des solutions aux problèmes posés. Mais aussi l’absence d’interlocuteurs pour motif que ceux de la mouvance sont toujours en déplacement, à l’intérieur ou à l’extérieur du pays malgré l’acuité de la crise.

La rue étant le dernier recours, le seul qui lui reste et le seul capable de fouetter la sensibilité de la gouvernance de M. Alpha Condé, l’opposition décide de reprendre ses manifestations pacifiques après le Ramadan avec plus de détermination, de mobilisation mais aussi plus d’innovation jusqu’au rétablissement de la vérité des urnes.

Alpha Issagha Diallo pour UFDGONLINE

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